Nicole Assélé annonçant sa démission du CLR le 4 mai à Libreville © Gabonactu.com
Le Délégué général du Centre des libéraux réformateurs (CLR, majorité), Dr Nicole Assélé, a annoncé mercredi dans une déclaration solennelle, sa démission du parti truffé désormais, selon elle, par certains individus mal intentionnés constituant une force d’inertie.
« Préférant prendre définitivement mes distances avec cet environnement rempli de courtisans, dont la présence et l’activisme sont tout, sauf au réel bénéfice du Général Jean Boniface Assélé et du CLR, je déclare formellement et fermement ma démission du Centre des Libéraux réformateurs », a annoncé Mme Assélé.
Pour la démissionnaire, le président fondateur du CLR, Jean Boniface Assélé qui a foulé au pied délibérément les textes issus du congrès de septembre 2019, est mal entouré. Des textes l’ayant porté aux fonctions de numéro 2 du parti.
Un groupuscule des militants irrévérencieux et déterminés seraient à la manœuvre pour détruire la formation politique créée il y a 26 ans par l’oncle maternelle d’Ali Bongo, Président de la République. Il aura réussi à installer un climat délétère entre le père et la fille.
Depuis plusieurs mois, les deux têtes du parti étaient à couteau tiré. La première empiétait sur les prérogatives de la seconde. S’en est suivie l’exclusion de Nicole Assélé non conforme à la loi actée par un congrès informel organisé le 16 avril 2022.
Selon Nicole Assélé, en pays « Bantu » il est interdit de faire un bras de faire avec son père. D’où sa démission pour préserver l’essentiel.
« La démission ici annoncé, loin de relever d’une fuite en avant ou d’une légitimation de l’orientation déviante en cours au sein du CLR, traduit d’abord ma volonté de préserver les liens personnels immuables et la cohésion familiale que nul ne saurait évidemment ignorer », a-t-elle fait savoir, sans dire si elle pourrait adhérer sous peu au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Sydney IVEMBI