La vice-présidente du SNEC, Nathalie Sima Eyi entourée de ses membres © D.R
Le Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) a dans une déclaration une fois de plus dénoncé avec véhémence l’incarcération abusive et arbitraire à la prison centrale de Libreville de son président Jean Rémy Yama dont il exige la libération sans condition et sa réhabilitation dans la fonction publique.
« A ce jour, aucune preuve n’atteste que ce dernier a détourné à son profit l’argent déposé dans le compte de la SCI Serpentin », a fait remarquer Nathalie Sima Eyi, vice-présidente du SNEC.
Le leader syndical est en détention préventive depuis le 2 mars 2022 pour des faits supposés d’abus de confiance suite à deux plaintes formulées à son encontre par ces collègues enseignants.
Ces enseignants qui sont instrumentalisés par le pouvoir, selon le SNEC, insinueraient que Yama, cogérant de la société immobilière Serpentin dédiée exclusivement à l’aménagement des parcelles et la construction des maisons des universitaires dans un ilot qui avait été cédé gracieusement par le président Omar Bongo à Angondjé (nord de Libreville) au bénéfice des enseignants chercheurs, les avait floués.
En plus de l’espace, le feu Chef de l’Etat avait également mis à disposition des enseignants chercheurs, une subvention de 3 milliards de FCFA pour aider ces derniers à construire leurs habitations. Chaque enseignant était appelé par la suite a versé à la société immobilière 20,30 ou 40 millions de FCFA pour compléter le montant inhérent à la production de sa bâtisse, selon le modèle voulu. L’enveloppe aurait été bien gérée par les deux cogérants dont un (une dame) n’est pas poursuivie comme Jean Rémy Yama.
« A ce sujet, la cour des comptes a produit un rapport sur la gestion de cette subvention, aucune irrégularité n’a été révélée, et ce rapport est accessible au public depuis 2015», a-t-il souligné.
Camille Boussoughou