Un gabonais, la quarantaine révolue, lutte contre la mort au CHU d’Owendo, la tête fracassée, pour avoir tenté de rattraper des escrocs qui lui ont vendu un faux téléphone portable à la gare routière de Libreville, a appris Gabonactu.com de source familiale.
Le diagnostic vital de Jocelyn Kinga, aussi connu sous le petit nom de Pitota serait engagé. Son cerveau serait gravement endommagé. Il serait envahi par le sang, soutiennent les médecins traitant.
Selon la version racontée par la police à la famille, Jocelyn Kinga s’est rendu à la gare routière lundi pour acheter un nouveau téléphone portable. Il négocie avec des vendeurs ambulant. Le marché est conclu.
Après avoir remis l’argent, le vendeur lui tend un sachet. En ouvrant le sac plastique, il se rend compte qu’il vient d’être roulé. A la place d’un téléphone neuf, son vendeur a mis dans le sac un vieux téléphone enroulé sur le scotch d’emballage des colis.
Jocelyn Kinga s’énerve. Il tente de bondir sur son vendeur qui se faufile dans la foule en direction d’un basfond. Pitota, un gaillard au gabarit de lutteur poursuit le présumer escroc. Personne ne sait ce qui s’est réellement passé dans le basfond. Toujours est-il que Pitota est assommé. Il est laissé pour mort. Il aurait reçu des violents coups de gourdins sur le crane.
Des témoins alertent la police de la gare routière qui récupère la victime et la conduit d’urgence à la polyclinique Chambrier.
Après l’avoir ausculté, la polyclinique encourage les parents de le conduire au CHU d’Owendo où il est admis, inconscient, depuis lundi en soins intensifs dans un état critique.
La famille émue et démunie s’occupe d’abord de ses soins mais prépare une plainte contre X afin que les agresseurs soient démasqués et neutralisés. Un officier de police qui coordonnait la sécurité de la zone ce jour-là détiendrait tous les indices pour cueillir les malfrats à l’origine de cette énième agression.
Le lieu du drame serait aussi réputé être un refuge des bandits et très dangereux.
Carl Nsitou