Dans un préavis de grève de 16 jours ouvrables déposé le 17 février courant, le Syndicat national des travailleurs de la Banque des États de l’Afrique Centrale (SYNATBEAC), a annoncé l’entrée en grève générale d’avertissement de 10 jours le 14 mars prochain pour fustiger, dit-il, la discrimination de traitement et la chasse aux sorcières ambiante instaurées par l’actuelle Direction nationale située à Libreville.
« Au regard de toutes ces injustices, le personnel lors de l’Assemblée Générale du 11 février 2022 a décidé de lever la suspension de grève du 22 mars 2021 tout en déposant dès ce jour, 17 février 2022 un nouveau préavis de grève de 16 jours ouvrables », a annoncé un communiqué signé de Jean Désiré Ekomie Emane, président du SYNATBEAC.
Le SYNATBEAC dénonce la réduction pour les uns et la suppression pour d’autres de la gratification complémentaire de 2020 et 2021 ainsi que l’affectation aux allures disciplinaires des agents syndiqués de la Direction Nationale vers d’autres centres parmi lesquelles le délégué paritaire, en violation de l’article 20.3 des textes de la Banque qui exige le consentement préalable de ce dernier. Il fustige également la mise à l’écart dans la chaîne de travail de certains agents à l’exemple du cas du Président du Syndicat qui, depuis avril 2021 à ce jour se trouverait dans les couloirs de la Direction Nationale.
Le SYNATBEAC a manifestation également son indignation, « lorsqu’environ cinquante (50) agents reçoivent des demandes d’explications au retour des fêtes de fin d’année, demandes d’explications qui ont été, pour la majorité des agents sanctionnés par des blâmes inscrits au dossier. Certains agents sont privés de tous les droits et avantages sociaux que leur offre la Banque. J’ai cité par exemple le refus à plusieurs agents des prêts sans raisons objectives, le refus aux agents d’effectuer l’achat de l’Euro, le refus de respecter la Note d’Information N°01/2021 de SEM le Gouverneur en n’attribuant pas à une partie des agents l’échelon exceptionnel gratifié par le Gouvernement de la Banque à tous les agents de la BEAC sans conditions et sans distinction … ».
Camille Boussoughou