Mays Mouissi, économiste gabonais © DR
Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, répondant aux critiques de l’économiste gabonais basé à Paris (France), Mays Mouissi sur le recourt systématique du Gabon à l’endettement, a demandé à ce dernier de dire au gouvernement de son pays l’unique pays au monde qui s’est développé sans s’endetter.
« Que ce dernier nous dise qu’elle est l’économie au monde qui n’a pas développé son pays justement en s’endettant », a déclaré Mme Ossouka Raponda dans un interview accordé à la chaîne de télévision francophone TV5Monde.
« Quand on fait un endettement, c’est pour développer justement une économie », a expliqué l’ancienne ministre gabonais de l’Economie devenue Premier ministre de son pays.
« On ne peut pas développer une économie sur la base des ressources propres », a-t-elle insisté ajoutant que « l’endettement est là pour donner une bouffée d’oxygène à nos entreprises, pour créer de l’emploi ».
La patronne de l’administration gabonaise a souligné que si son pays est éligible auprès des bailleurs de fonds c’est qu’il est crédible car « on ne prête qu’aux riches… Le Gabon rembourse toujours ses dettes ».
Mme Ossouka Raponda a reconnu que le Gabon traverse en ce moment une période de contraction de son économie. Le poids de la dette sur le Produit intérieur brut (PIB) peu être important, mais lorsque que la croissance sera relancée à la hausse « ce taux d’endettement va diminuer », a certifié l’économiste formée à l’Institut de l’économie et des finances (IEF) à Libreville.
Ces derniers mois, Libreville a lancé une série d’emprunts qui inquiètent les économistes dont Mys Mouissi qui suit avec une attention soutenue la courbe de l’économie de son pays. Le gouvernement soutient toujours que le Gabon n’a pas atteint ni dépassé le seuil d’endettement autorisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).
En février, le Directeur général de la Dette, Emmanuel Berre a indiqué que le taux d’endettement du Gabon est de 57 % du PIB alors que les critères de convergence de la CEMAC fixent le seuil d’endettement à 70 % pour ses membres.
Carl Nsitou