Philippe Djoula (centre), Louis Jocelyn Ngoma (droite) et Wenceslas Mba Nguéma (gauche)© Agencequateur
Les trois protagonistes (Philippe Djoula, Louis Jocelyn Ngoma, Wenceslas Mba Nguéma) à l’origine de la crise de leadership qui mine la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) depuis 18 mois, auraient décidé d’organiser un débat télévisé pour édifier l’opinion et laver le linge en famille.
Les modalités de ce débat tant entendu ne sont pas encore connues. Il resterait une incertitude quant à la participation de l’actuel patron (secrétaire général) contesté de la COSYGA, lequel pourrait se débiner à la dernière minute malgré son accord de principe.
« Je vous le dis d’avance, si Philippe donne son accord pour participer à ce plateau télé, le jour de l’évènement, il ne viendra pas, car il ne peut pas soutenir un débat. C’est un poltron ! Chaque fois qu’il a été convoqué pour une confrontation, il a toujours fui », a déclaré d’un air moqueur M. Ngoma dans un entretien relayé par notre confrère « Agencequateur ».
La Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), la plus ancienne et la plus grande du pays est depuis 18 mois engluée dans une crise de bicéphalisme née de l’élection controversée de Philippe Djoula lors du congrès du 29 janvier 2019. Dans la foulée, le candidat malheureux Wenceslas Mba Nguéma non content de la défaite a créé sa tendance. Une crise de leadership accentuée par l’exclusion jugée illégale de Louis Jocelyn Ngoma de son poste de secrétaire général adjoint de la COSDYGA.
Depuis lors, la sérénité n’est pas revenue au sein de la centrale syndicale. Philippe Djoula est qualifié d’usurpateur. Une illégitimité confortée par son challenger Wenceslas Mba Nguéma qui se considère comme le vrai secrétaire général de la COSYGA.
« Le 24 juillet 2019, Mme le ministre du travail a convoqué les deux tendances de la COSYGA pour faire de la lumière sur cette situation de bicéphalisme, afin de situer les responsabilités et comprendre pourquoi on est là. Philippe Djoula a refusé cette rencontre. Et aujourd’hui je ne vois pas comment Djoula accepter un débat contradictoire », a indiqué M. Mba Nguéma, très sceptique, même s’il lui donne le bénéfice du doute.
Philippe Djoula a remplacé Martin Alini qui avait dirigé la principale centrale du Gabon pendant 38 ans, sans partage, selon ses détracteurs.
Camille Boussoughou