Des policiers faisant respecter le confinement à Libreville © Gabonactu.com
L’Assemblée nationale a voté le 9 mai courant le projet de loi sur la « catastrophe sanitaire », pour une durée de 45 jours, une loi ayant les mêmes termes que celle relative à l’état d’urgence décrétée par le Président Ali Bongo pour endiguer la propagation de la pandémie du Covid-19 qui prend progressivement des proportions inquiétantes au Gabon.
La levée de l’état d’urgence de 30 jours au Gabon qui a pris effet ce 11 mai, a laissé place à la catastrophe sanitaire. Une loi encore non vulgarisée par le gouvernement, laquelle semble soumettre encore le pays sous un confinement.
Le weekend écoulé, les populations gabonaises étaient joyeuses à l’idée de sortir du confinement, mesure tributaire de l’état d’urgence. Seulement, le gouvernement n’a pas communiqué sur les nouvelles modalités relatives à la nouvelle loi.
Dans un libre propos, le député de l’opposition Edgard Owono Ndong n’a pas manqué de dénoncer cet état des faits, qui va en l’encontre des principes démocratiques.
« Voilà que ce samedi 9 mai 2020, contre l’avis n°018/CC de la Cour Constitutionnelle, contre son argumentation et surtout sa propre position de la plénière du 24 avril 2020, contre toute attente et contre tout espoir du peuple gabonais, les élus du peuple votent ce projet de loi de forte privation pour une durée de 45 jours alors que le législateur prévoit 15 jours dans notre loi fondamentale », a fustigé l’honorable Owono Ndong.
Antoine Relaxe