L’opposant modéré Séraphin Ndaot Président du CND © D. R
Le président du Conseil national de la démocratie (CND), Me Séraphin Ndaot a, dans un discours à l’occasion de la session ordinaire de l’institution, étalé mardi une longue liste des souffrances qui plongent dans l’agonie cette institution dont la mission est de promouvoir la démocratie dans le pays à travers le dialogue et le consensus.
Me Seraphin Ndaot a d’abord rappelé que le siège du CND a été détruit lors de la crise post-électorale en 2016.Quatre ans après ces violences, « nos véhicules incendiés sont encore bien visibles aujourd’hui sur la façade principale de l’édifice qui porte encore les marques des violences », a précisé Me Ndaot.
Le président du CND a volontiers rappelé que « d’autres bâtiments administratifs, qui ont été, eux aussi, victimes des mêmes assauts en 2016, connaissent ou ont connu des réfections. Nous osons espérer que les mêmes efforts de réfection, seront aussi entrepris pour la réparation de l’immeuble saccagé du CND, qui est, également, un édifice administratif ».
A en croire, le président du CND, depuis trois ans l’Institution fonctionne à minima, et ce, du fait des contraintes budgétaires des finances publiques. Il révèle à cet effet que le budget de fonctionnement alloué à l’Institution, a subi un rabais de 75% par rapport aux années précédentes. Le nouveau budget, lui n’est souvent exécuté qu’à hauteur de 30 à 40 % environ. Résultat des courses, des salaires des agents impayés depuis plus de quatre ans.
« En révélant ces chiffres déclinants, il ne s’agit pas pour nous ici, de ressasser les mêmes difficultés, sur les problèmes biens connus du CND, mais simplement d’informer régulièrement le Conseil, sur l’état financier de notre patrimoine commun », a-t-il déclaré.
Alors que le CND bénéficie d’un statut particulier dans la promotion de la démocratie au Gabon, cette session ordinaire sera l’occasion pour les partis politique de mener la réflexion sur les maux qui minent l’Institution et les moyens d’en sortir.
Lisa Mboui