Les marchés de Libreville à nouveau approvisionnés après une grogne contre les taxes abusives

Déchargement d’une cargaison de banane au marché du PK8  le 13 février à Libreville ©  Gabonactu.com

Les commerçants grossistes du Gabon qui  ont contestés vigoureusement il y a peu  le prélèvement des taxes abusives  et parfois fallacieuses pratiquées par une foison des administrations, ont décidé de mettre un peu de l’eau dans leur vin pour ravitailler à nouveau   les différents  marchés de Libreville des produits alimentaires en provenance essentiellement du Cameroun.
Au marché dit « Banane » situé au Pk8 dans le 6ème arrondissement de Libreville, les consommateurs  sont à nouveau servis des produits locaux. Comme le taro, l’igname, le piment et  la tomate qui sont des aliments très prisés, la banane inonde aussi l’espace commercial.
Des tonnes des marchandises sont déchargées tous les jours après près d’un mois d’arrêt. Une rupture d’approvisionnement qui a amené les operateurs économiques du secteur à se faire entendre.
« La douane nous taxe à la frontière, elle nous taxeencore à l’entrée de Bitam et même à Bitam, ainsi de suite. La même chose pour les autres administrations,   ont ne pouvait plus », a expliqué dans un bref entretient à Gabonactu.com, Natalie Mikoué, une commerçante grossiste de banane du marché banane.
Il y a plus de 30 postes de contrôles érigés sur la route partant de la frontière  du Cameroun à Libreville, longue de près de 700 km. Ces taxes dit-on, oscillent entre 400 000 et 900 000 FCFA. Un véritable casse tête pour les commerçants qui ne comprennent même pas le bienfondé de certaines taxe pratiquées par les conseils locaux (conseils départementaux et mairies), les services d’hygiènes phytosanitaires, la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire, (AGASA), ….
« A Ndjolé, le pont bascule est en panne depuis 3 mois mais ils nous font  payés le camion à 900 000 FCFA », a-telle  déploré.
Le  syndicat des commerçants grossistes de Libreville qui avait déclenché le mouvement de grève pour protester contre le prélèvement desdites taxes qui s’apparentaient aux véritables  escroqueries bien organisées, avait trouvé un accord avec le ministre de l’agriculture, Biendi Maganga Moussavou le 6 février courant. Le membre du gouvernement devait par la suite plaidé auprès de ces collègues pour mettre fin à ces taxes abusives.

Sydney IVEMBI

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