Me Pie Makanga Missamou, avocat de 4 gendarmes de garde à la RTG le jour du coup d’Etat de Kelly Ondo © Gabonactu.com
L’avocat de 4 des 5 gendarmes qui assuraient la sécurité de la télévision nationale le 7 janvier 2019, jour où un commando de la garde républicaine dirigé par le lieutenant Kelly Ondo avait pris le contrôle de la télévision pour annoncer un coup d’Etat militaire, demande la libération de ses clients.
Me Pie Makanga Missamou a affirmé dans une conférence de presse le week-end écoulé dans son cabinet à Libreville que ses clients n’ont plus rien à faire en prison puisque la procédure en instruction a établi qu’ils ne sont pas complices du commando dirigé par Kelly Ondo.
L’avocat, estime que plus d’un an après, ses clients sont détenus illégalement. Il exige aussi le rétablissement de leur salaire coupé.
Les quatre gendarmes dont plaide Me Makanga Missamou sont Sadibi Ibinga, Mvoumby Wora, Mintsa Mi Ona et Yoka. Le 7 janvier 2019, ils étaient en poste à la maison Georges Rawiri avec Affana (défendu par un autre avocat) et un autre tué lors de l’assaut des forces spéciales pour libérer la maison prise en otage par le commando.
Tous ces gendarmes ont passé un mois dans les locaux de la Contre ingérence avant d’un présentés le 7 février devant un procureur de la République.
Ils sont inculpés de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat et de dégradation de biens publics. Ils risquent la perpétuité.
Cependant, l’avocat estime qu’en un an, il n’y a plus de raisons que ses clients restent en détention préventive. « Les actes les plus importants de la procédure ayant été posés et les responsabilités de chacun déterminées », souligne l’avocat qui regrette le refus de la justice gabonaise d’accorder la liberté provisoire à ces « gendarmes en prison pour avoir été présent à leur poste de travail ».
« Nos clients ont été entendus au fond, il y a eu ensuite une confrontation entre nos clients et les vrais auteurs des évènements du 7 janvier 2019 ; qui ont clairement indiqué qu’il n’y a jamais eu de complicité entre eux et les gendarmes de garde à Gabon Première », a rappelé Me Makanga Missamou.
L’avocat affirme avoir saisi la chambre d’accusation pour qu’elle statue à nouveau sur la demande de liberté provisoire de ses clients. Il espère obtenir gain de cause cette fois-ci.
Me Makanga Missamou regrette aussi le silence du commandement de la Gendarmerie nationale qui ne défend pas son personnel et surtout qui a fait couper le salaire de ces derniers juste un mois après la tentative de coup d’Etat.
Carl Nsitou