Révision du code du travail : Madeleine Berre rassure les travailleurs

 
Le ministre du Travail, de la Fonction publique en charge du dialogue social, Madeleine Berre, a tenu à rassurer lundi les travailleurs en réaffirmant la volonté du gouvernement de prendre en compte toutes les préoccupations des leaders syndicaux dans le processus de révision du Code du travail actuellement source de menace de grève générale dans tous les secteurs d’activités du parapublique et du privé
 « Soyez rassurés c’est un projet qui renforce les droits du travailleur, bien au contraire ne les précarise pas. Nous avons renforcé les différents modes de contractualisation des emplois, nous avons renforcé la sécurité des emplois journaliers hebdomadaires. Nous avons fait des choses pour essayer de tenir compte de la réalité des emplois dans le secteur privé ou les contrats saisonniers étaient à l’abandon, ils allaient de CDD en CDD, impossible pour eu de lier une année complète, alors que maintenant avec le contrat saisonnier il pourra être travailleur sur une durée en comptabilisant toutes les saisons. ça n’existait avant  », a affirmé Mme Berre
La ministre de la Fonction publique à indiqué qu’au lieu de précariser les travailleurs, ces révisions du Code du travail visent simplement l’amélioration des conditions du travailleur et à l’arrimage de ces conditions à l’évolution du monde du travail.
De l’autre côté, les syndicalistes soupçonnent le gouvernement de vouloir remettre en cause les droits acquis des travailleurs. La mouture mise en place par le gouvernement menacerait la stabilité de l’emploi. Elle soumettrait les travailleurs à une nouvelle forme d’esclavagisme professionnel où le travailleur n’aura d’autre choix que de se soumettre à la seule volonté de l’employeur par peur d’être licencié.
Jeudi dernier, les principales centrales syndicales des secteurs d’activités parapublique et privé du Gabon ont indiqué au cours d’une conférence de presse qu’ils lanceront une grève générale d’avertissement dès ce jeudi 23 au 27 janvier, afin de contraindre le gouvernement à réviser sa copie du projet de révision du code du travail fortement décrié et qui s’apprêtait à être transmis au parlement.
Pour éviter de paralyser l’économie nationale, les syndicalistes ont exigé du gouvernement l’organisation immédiate d’une plénière tripartite qui permettra de mettre sur pied un projet de code de travail qui prenne en compte les amendements et réformes des travailleurs, le tout consolidé par un procès-verbal tripartite.
La satisfaction de cette revendication est, dit-on, l’unique possibilité offerte au gouvernement pour retrouver la sérénité dans les secteurs d’activités du parapublique et du privé.

Eudes Rinaldy Leboukou

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