Ordures ménagères au carrefour Bangos au PK 10 © Gabonactu.com
Au lendemain de la célébration de la fête de nouvel an, la capitale gabonaise s’est réveillée avec d’énormes tas d’ordures ménagères dans beaucoup de points de ramassage.
« Le malade a rechuté », a ironisé un habitant des Charbonnages dans le 1er arrondissement.
On se rappelle qu’à la veille de la tenue dans la capitale du sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), du 16 au 18 décembre dernier, le Haut commissariat à l’environnement, l’institution mise en place pour garantir une meilleure collecte des ordures ménagères à Libreville et ses environs a réquisitionné l’armée pour nettoyer la ville. Ainsi a été sauvé l’honneur du pays.
Mais le mal est assez profond. Les autorités ont du mal à nettoyer correctement la capitale. La rupture brutale du contrat d’Averda en août dernier est la résultante des difficultés actuelles.
Clean Africa qui détient le marché de nettoyage des ordures ménagères n’a pas les capacités nécessaires pour faire face aux 650 tonnes de déchets produites par les librevillois chaque jour.
Mi-décembre, le Haut commissariat à l’environnement a battu l’appel des opérateurs privés. Ces derniers ont mis à disposition plusieurs camions bennes. N’étant pas payé certains opérateurs ont cessé de travailler. Ceux qui continuent encore ne travaillent que sur les axes principaux. Ils délaissent certains quartiers où les populations suffoquent.
Les agents municipaux ignorent cette tache dans laquelle ils n’ont aucun intérêt immédiat.
Carl Nsitou