Libreville, 19 octobre (Gabonactu.com) – Chaque année des centaines de véhicules sont produits par les plus grandes usines de constructions d’automobile à travers le monde. L’Europe, les Etats-Unis et l’Asie qui sont les plus grands consommateurs de ces nouvelles marques cherchent tout le temps à se débarrasser des anciennes voitures qui ne répondent très souvent plus aux critères écologiques de leur environnement. Du coup, ils sont transportés en Afrique où ils représentent une opportunité à ne pas manquer pour les populations de se procurer le moyen de déplacement le plus accessible, la plus pratique et à un coût moyennement à la portée du citoyen ordinaire. Ainsi, en Afrique, sans se soucier des conséquences que peuvent avoir ces véhicules sur notre écosystème, beaucoup s’en procure pour assouvir leur désir de posséder une voiture.
Aujourd’hui l’Europe et l’Amérique n’acceptent pas dans leurs circulations des anciens véhicules qui contribueront de façon significative à polluer davantage l’atmosphère. Et vue le besoin et la nécessité pour beaucoup d’Africain d’avoir une voiture,le continent constitue donc un endroit idéal de décharge et un bon marché également. Aussi, il s’agit d’un véritable business pour certains immigrés qui ne savaient pas quoi faire en Europe ou aux Etats-Unis. Plusieurs d’entre eux s’en lèchent les doigts grâce aux transports de ces bagnoles, qui sont souvent considérer comme un luxe pour la plupart de nos populations.
En effet, pour beaucoup en Afrique, la voiture constitue encore un luxe, mais pour d’autres il s’agit d’un moyen de déplacement très nécessaire. Donc, face à la difficulté de transport dans nos pays, se faire une voiture à un coût moyennement élevé mais acceptable serait un avantage et constituera un énorme gain de temps et même une petite économie de plus, ou encore une source de revenu pour ceux qui en font des moyens de transport. Car, dans plusieurs grandes villes africaines encore, l’on manque de moyen même pour les hôpitaux, les lieux publics et même les institutions chargées de la sécurité de proximité. Ainsi, ces véhicules sont les bienvenues et très souvent apprécié à leurs justes valeurs. Qu’à cela ne tiennent, face aux effets du changement climatique qui détériorent chaque année une bonne partie de l’atmosphère, ces véhicules sont d’autre part de véritables sources de pollution.
Malgré leurs jolies façades, nul n’ignore que nombre de ces véhicules sont tout aussi polluants. Ainsi, le même constat avait été au cœur des débats en Côte d’Ivoire, au point que le gouvernement à juger nécessaire durant le mois de juin dernier de mettre en vigueur un décret relatif à la limitation d’âge des véhicules importés. En effet, ledit décret fixe l’âge des véhicules d’occasion importés devant être affectés au transport des personnes ou des marchandises, en fonction du type et du poids de l’automobile : 5 ans pour les taxis, 7 ans pour les minicars de 9 à 34 places, 7 ans pour les camionnettes pesant jusqu’à 5 tonnes, 10 ans pour les cars de plus de 34 places, 10 ans pour les camions de 5 à 10 tonnes, 10 ans pour les camions de plus de 10 tonnes et l’âge limite des véhicules de tourismes d’occasion importés est fixé à 5 ans, à compter de la date de leur première mise en circulation à l’étranger.
Si la mise en vigueur de ce décret à susciter beaucoup divergence entre les importateurs de véhicules, les transporteurs et le gouvernement, il n’en demeure pas moins qu’il s’agissait d’une mesure écologique qui serait beaucoup mieux pour la préservation de notre environnement.
Antoine Relaxe