Christophe Owono Nguéma et Jean de Dieu Moukagni Iwangou écrivent l’histoire à leur façon @ DR
Libreville, 10 novembre (Gabonactu.com) – Le 6ème vice président du Sénat gabonais, Jean Christophe Owono Nguéma (opposant) et Jean de Dieu Moukagni Iwangou, président de Union et Solidarité ont publié jeudi à Libreville un appel à une coalition contre la révision de la constitution notamment via le parlement dont le mandat des élus a expiré depuis plusieurs mois.
« Le recours à la voie parlementaire est une prime à la fraude et une fraude à la loi », font constater les signataires de l’appel.
Pour eux, la chambre de députés dont le mandat a expiré depuis 2 ans « ne peut intervenir sur cette question sans heurter la décence républicaine ».
Jean Christophe Owono Nguéma et Jean de Dieu Moukagni Iwangou refuse, par ailleurs, aux députés la mission d’adopter la future constitution au regard de « l’ampleur de la modification du pacte républicain ».
Il y aurait 56 articles de la constitution proposés à la révision sur 120 au total, selon le texte des deux opposants signataires de l’appel citoyen qui suggèrent plutôt le recours à un référendum.
Dans leur texte, les signataires parlent de « la confiscation du pouvoir et de la volonté de soustraire les membres du régime à l’action de la justice ».
Les signataires regrettent la non limitation des mandats présidentiels, la suppression de la limite d’âge pour être candidat à une élection, la soustraction de certaines prérogatives de l’Assemblée nationale et du Premier ministre, la suppression du Conseil national de la communication comme institution constitutionnelle…
« Nous appelons les citoyens à se mobiliser pour défendre la patrie et protéger la constitution ainsi que le leur demande l’article 1er paragraphe 21 de la loi fondamentale », urgent Jean Christophe Owono Nguéma et Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Les deux hommes ne limitent pas leur combat par cet appel. Ils ont rencontré le Représentant du bureau des nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), le guinéen Lounceny Fall et l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux.
« C’est un procès d’intention », a dénoncé jeudi le porte parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aïla Oyouomi dans une conférence de presse.