Un observateur de l’UE lors de la présidentielle gabonaise en 2016 à Port-Gentil @ Gabonactu.com
Libreville, 19 octobre (Gabonactu.com) – Le gouvernement gabonais et l’Union européenne se livrent en ce moment une « guerre » de communiqué à propos du dialogue politique intensifié engagé par l’UE pour apaiser le climat politique et social au Gabon.
Dans un communiqué daté du 18 octobre mais obtenu par Gabonactu.com le 19 octobre, l’UE affirme avoir poursuivi ses discussions avec les autorités de la République gabonaise dans le cadre du Dialogue Politique Intensifié (DPI).
Durant cet entretien, l’UE a clairement indiqué aux autorités gabonaises qu’il « est aujourd´hui universellement reconnu que le respect des droits de l’Homme et des principes de l´État de droit constitue un préalable fondamental au développement durable ».
Au cours de la réunion, « l’UE a insisté de nouveau sur la nécessité et l’importance de faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016, passage obligé afin de rétablir la réconciliation entre tous les Gabonais et de garantir la stabilité durable du système démocratique ».
« Également, l’UE a réitéré son appel et appui à l’organisation d’une enquête indépendante portant sur ces faits. L’UE espère poursuivre prochainement le Dialogue Politique Intensifié sur la thématique clef des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, y compris sur la légalité et les normes régionales et internationales en matière des détentions et arrestations, le droit à un procès équitable et les conditions d´emprisonnement », poursuit l’UE.
« L’UE espère poursuivre prochainement le Dialogue Politique Intensifié sur la thématique clef des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, y compris sur la légalité et les normes régionales et internationales en matière des détentions et arrestations, le droit à un procès équitable et les conditions d´emprisonnement », somme intelligemment l’institution européenne.
La réaction du gouvernement gabonais ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué en milieu de soirée, le gouvernement gabonais a affirmé qu’il est attaché au dialogue intensifié avec l’UE.
Il estime cependant que les questions de réconciliation ont été réglées par le Dialogue politique organisé au Gabon entre mars et mai 2017.
« Il est à rappeler que le Gabon, qui est Etat partie à divers traités et conventions sur les droits de l’Homme, a déjà pris des mesures pour faire la lumière sur ces violences conformément à son cadre juridique », rappelle le gouvernement.
Martin Safou