Port-Gentil comme une ville morte @ Gabonactu.com
Port-Gentil, 12 juin (Gabonactu.com) – Une grève générale, l’une des plus importantes ces 10 dernières années, a partiellement paralysée Port-Gentil, cité pétrolière et capitale économique du Gabon suite à un appel d’un intersyndical regroupant des agents des secteurs public et privé, a constaté un reporter de Gabonactu.com dans la capitale économique du Gabon.
François Mouckany Koumba, coordonnateur de l’Intersyndicale professionnelle de l’Ogooué maritime a soutenu que la grève dont sa coalition est l’un des initiateurs a été suivie à plus de 50%. Féfé Onanga, un proche de l’opposant Jean Ping a affirmé que le mouvement a été suivi à 80%.
L’intersyndicale a déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement le 15 mai 2017. Il réclame notamment des solutions au problème de chômage qui touche plus de la moitié de la population active de la capitale du pétrole gabonais où la misère a pris le dessus depuis la crise du pétrole débutée en 2014.
Entre 2014 et maintenant, les licenciements ont été massifs dans le secteur pétrolier du fait de la chute des cours du baril de pétrole. De nombreuses sociétés ont fermé faute de marché.
Les syndicalistes sollicitent la création des emplois, la suppression de plusieurs taxes dont la Contribution spéciale de solidarité (CSS, une taxe d’une valeur de 1% instaurée en mars dernier pour garantir une assurance maladie aux pauvres) et la Contribution pour l’eau et l’électricité (CSE). L’intersyndicale demande enfin au gouvernement de revoir à la baisse le prix du gaz butane et du carburant dont les prix ont grimpé malgré la crise économique.
Le gouvernement n’a pas officiellement réagi suite à ces doléances des grévistes qui promettent de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Le ministre du Pétrole, Pascal Houagni Ambouroue, fils de la localité, présent dans la ville s’est rendu au piquet de grève qui a rassemblé entre 1000 et 3 000 grévistes. Il a promis être leur porte-parole pour porter leurs revendications auprès du gouvernement.
Le secteur le plus touché a été celui des transports en commun. Les chauffeurs de taxis, en majorité d’anciens employés du secteur pétrolier, reconverti dans ce métier de survie, ont cessé de travailler.
Vital Mbourou