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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – A peine la phase citoyenne du Dialogue politique est-elle entamée que des critiques apparaissent sur la représentativité des participants issus de la société civile. Les domaines dans lesquels les 856 associations opèrent couvrent pourtant l’ensemble des problèmes qui affectent la société gabonaise aujourd’hui.
La phase citoyenne qui s’est ouverte le 29 mars dernier marque la première phase du Dialogue politique, suscitant tout à la fois de nombreuses attentes et du scepticisme chez certains.
Lors des travaux du Comité préparatoire du dialogue, les parties s’étaient accordées sur la nécessité d’impliquer les populations, à travers la société civile gabonaise. Ceci au vu de son influence dans les débats publics et du rythme – accru au cours des dernières années – de création des associations.
L’importance des questions débattues et les changements institutionnels et politiques majeurs qui se dessinent devaient logiquement tenir compte des avis et des recommandations des citoyens, qui seront les principaux concernés par ces évolutions.
L’engouement observé durant les inscriptions des associations traduit la volonté de citoyens actifs de s’approprier les enjeux et d’influer sur les décisions qui acteront le changement tant attendu par tous.
Quelque 856 associations prennent part à la phase citoyenne. Les échanges au cours des panels sont intenses et deux jours à peine après son lancement, des voix sollicitaient déjà l’extension de la période dédiée à la phase I du dialogue.
Ces associations, incluant les syndicats participant, opèrent dans un spectre d’activité très large qui englobe les problématiques caractérisant la société gabonaise d’aujourd’hui. Que ce soit dans le domaine de l’éducation, la santé, l’emploi, l’environnement ou même dans des thématiques spécifiques telles que la défense des droits des femmes et l’émancipation des jeunes. Cette diversité ressort dans les discussions, avec des sensibilités différentes qui sont exprimées à travers les propos et les positions des uns et des autres.
En terme de représentativité géographique, des associations des neuf provinces du pays ont effectué le déplacement jusqu’à Libreville pour faire entendre leurs voix. De même que des membres de la diaspora qui se sont organisés depuis la France et la Côte d’Ivoire pour participer au dialogue inclusif et porter leurs messages souvent très critiques sur le fonctionnement des institutions et la politique en général au Gabon.
Ces observations illustrent que le nombre d’adhérents aux associations ne saurait constituer un indice de représentativité. Dans la phase citoyenne, l’intérêt de la démarche du dialogue réside dans sa capacité à collecter une variété d’opinions sur les enjeux débattus et à les traiter pour déboucher sur des recommandations en phase avec les attentes des participants.
Source : comité d’organisation