Ali Bongo Ondimba, président du parti a personnellement présidé les festivités @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le « Distingué camarade » Ali Bongo Ondimba n’a pas loupé l’occasion du 49ème anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pour communier avec sa base 7 mois après sa réélection contestée par ses adversaires politiques.
Les camarades restés fidèles aux idéaux du parti se sont retrouvés sous la tente du Jardin Botanique dans le premier arrondissement pour passer cet anniversaire en admirant les légendaires danses des groupes socio-culturels des neuf provinces du Gabon.
Le Distingué camarade, titre officiel d’Ali Bongo au sein du parti, a revêtu pour la circonstance la traditionnelle tenue beige héritée d’Omar Bongo Ondimba, président fondateur du PDG. Sur un podium soigneusement aménagé, Ali Bongo a admiré un à un les groupes des danseuses des 9 provinces du Gabon qui rivalisaient de talent dans les louanges à sa gloire.
Ali Bongo semblait apprécier cette petite pommade qu’on lui frottait au cœur. Ce qui tranche avec le discours très violent de ses adversaires politiques.
Le passage d’Ibouada, artiste préféré d’Omar Bongo pour la circonstance, a rappelé bien des souvenirs et soulevé la salle. Mais l’on a senti l’absence des barons qui ont claqué la porte pour devenir des irréductibles opposants au PDG et au pouvoir dont ils étaient des fervents défenseurs.
« Le PDG ne mourra pas », scandait-on à volonté dans la salle comme pour remobiliser ceux qui sont restés.
Rendez-vous le 12 mars 2018 pour le 50ème anniversaire du parti qui pourrait encore demeurer au pouvoir.
On rappelle que le PDG a été fondé le 12 mars 1968 par Omar Bongo, un an après son arrivée au pouvoir en 1967. Investi des pouvoirs d’un parti Etat, le PDG, devenu parti unique dès le lendemain de sa création a perdu ce privilège à l’issue de la conférence nationale de mars et avril 1990. Malgré cette douloureuse période, le parti et son président fondateur n’ont pas été emporté par la bourrasque démocratique qui soufflait sur le continent.
Omar Bongo est resté aux commandes du parti et de l’Etat jusqu’à sa mort le 8 juin 2009. Son fils a pris le relai à l’issue de l’élection présidentielle anticipée d’août 2009.
Martin Safou