Election du président de la CPG : mano à mano entre Boumah et Ba Oumar

De gauche à droite JB Boumah et A Ba Oumar @ montage Gabonactu.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’élection du président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), le patron des patrons du Gabon, a lieu ce vendredi à Libreville. Elle oppose Jean Bernard Boumah (66 ans) à Alain Ba Oumar (54 ans). Les deux hommes qui ont, pour la première fois de l’histoire de la CPG, décidé de battre campagne dans les médias ont des arguments valables pour mériter ce fauteuil et tout le prestige qui va avec.
 
Alain Ba Oumar est plus jeune que son concurrent. Il rêve d’insuffler un nouveau souffle à l’institution vielle de près de 60 ans. Il veut en faire un véritable syndicat de défense des intérêts de ses membres. Durant le mandat de 4 ans, qu’il sollicite, Alain Ba Oumar, PDG d’IG Telecom, souhaite impliquer tout le monde dans la recherche des solutions aux problèmes des entreprises membres de la CPG. Il compte pour cela faire valoir son diplôme en mathématiques appliquées aux sciences sociales (Université d’Aix-Marseille1 en France) et en mathematical statistics de l’american university, Washington DC (USA).
 
Ce natif de Libreville cumule une riche et solide expérience dans les  systèmes d’information et les technologies de l’information et de la communication dont il est l’un des précurseurs au Gabon.  Discret mais aux allures d’un homme de défis, il a intégré la CPG depuis 6 ans et occupe depuis trois ans les fonctions de chargé du pôle des technologies de l’information et de la communication (TICs) au sein du bureau exécutif.
 
« Nous voulons redonner  à nos adhérents le sentiment de fierté et d’appartenance à une CPG forte, moderne, inclusive et efficace », écrit-il dans une affiche de sa campagne pour la conquête du fauteuil de président de cette institution qui est l’un des principaux interlocuteurs du gouvernement dans le domaine de l’économie.
 
Jean Bernard Boumah est comme une marque déposée. Un homme de consensus. L’homme de la transition entre la vielle et la jeune garde. La preuve : c’est à lui que ce prestigieux club des patrons a fait appel pour terminer le mandat abandonné par Madeleine Berre, appelée au gouvernement. Un sentiment de continuité fait probablement battre son cœur.
 
Boumah est natif de Libreville. Il est titulaire d’un  DUES (Diplôme Universitaire d’Etudes Supérieures), option physique Chimie obtenu à l’Université de Bordeaux  1 en 1972, d’une maitrise d’électronique de l’université Paul Sabatier de Toulouse en 1975 et d’un diplôme d’ingénieur Electronique et Télécommunications de l’Institut supérieur d’Electronique du Nord à Lille. Décidément, les deux candidats ont une parfaite maîtrise des télécommunications. Entré dans le monde du travail en 1978, sa vie professionnelle se confond  un peu à celle de la CPG dont il jouit d’une parfaite connaissance des rouages et des hommes.
 
Dans son plan d’actions, il ambitionne de faire prospérer les entreprises membres grâce à un meilleur suivi du dossier de la dette intérieure, l’impulsion des partenariats public-privé et une forte implication des PME dans le secteur de la sous-traitance. Directeur Général Exécutif et administrateur de CECA-GADIS, Jean Baptiste Boumah voudrait inciter les entreprises gabonaises à la conquête du marché sous régional. Il cumule, à cet effet, une bonne expérience dans ce segment. Jean Bernard Boumah est en effet Directeur Général de CECA-GADIS Sao Tome et Principe depuis janvier 2011 et depuis 2014, administrateur de BGFI Sao Tome et Principe. L’homme qui n’est plus à présenter est par ailleurs promoteur du Village Touristique Assiga Village situé à la Pointe Denis.  Homme des réseaux, il croit être l’homme qu’il faut à la tête de la CPG pendant cette période de crise économique.
 
Le vote de ce vendredi est très capital. Il s’agira d’élire le patron de la plus puissante organisation syndicale du Gabon dont les entreprises membres contribuent pour plus de 80% au PIB du pays. Le corps électoral compte moins de 60 électeurs. Une véritable épreuve de démocratie.

Martin Safou

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