Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les cyclistes gabonais, sans entraineurs, sont actuellement entraînés par un mécanicien à 9 jours du Tour du Gabon baptisé « La Tropicale Amissa Bongo », selon un communiqué du ministère gabonais des Sports.
L’entraîneur espagnol des Panthères du Gabon, Abraham Ollano a « disparu » depuis novembre dernier.
« C’est peu dire d’opiner que cette compétition est courue d’avance pour les Panthères version cyclisme, encore une fois promises aux rôles de faire-valoir », prophétise le ministère qui a reçu jeudi l’équipe dirigeante de la fédération de cycliste.
« L’impression qui se dégage, après la rencontre entre la tutelle, la Fédération gabonaise de cyclisme et les jeunes coureurs de l’équipe nationale, c’est que les gestionnaires de la petite reine gabonaise, semblent faire de la participation stricto sensu à la Tropicale, leur seul et unique objectif, sans jamais y attacher la moindre obligation de résultat », regrette le ministère.
« Pire, pour des raisons nébuleuses, le Président de la FEGACY a mis sur la touche le Directeur Technique National, qui aurait pu palier l’absence de l’entraîneur, durant la période de préparation des cyclistes gabonais qui ont regagné Franceville mardi, où ils poursuivent leur mise au vert, après leur participation aux challenges internationaux de la marche verte et du Prince héritier Moulay, successivement organisés par la Fédération royale marocaine de cyclisme, entre les 02 et 13 février derniers », s’offusque le gouvernement.
La ministre des Sports, Nicole Assélé s’est particulièrement étonnée que le Président de la FEGACY, Nazaire Embinga, ne s’est jamais préoccupé de trouver un successeur à Abraham Ollano, depuis son départ du Gabon.
« Il ne faudra rien attendre de lui et de ses coéquipiers à l’issue de l’édition 2017 de la Tropicale Amissa Bongo, du 27 février au 5 mars prochain », a averti le capitaine des Panthères, Cédric Tchouta.
Selon lui, les cyclistes gabonais, au-delà d’une préparation à la va-comme je te pousse, sont restés oisifs neuf mois durant, sans la moindre compétition domestique, en dehors du critérium de sélection organisé à la hâte au mois d’octobre 2016.
Les gabonais n’ont jamais une seule étape de leur Tour. Ils jouent souvent le dernier rôle et se contente du ridicule classement de « meilleur gabonais ». Lors d’une édition, les cyclistes s’étaient révoltés et avaient refusé de courir la première étape à Libreville. Ils dénonçaient un manque de vélos.