Louis Gaston Mayila au siège de l’Union nationale en juin 2016 @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis Gaston Mayila, a, dans un poste sur son compte facebook reprécisé ses conditions pour participer à un dialogue politique.
« Nous proposons un vrai dialogue, intensif, impartial, et ouvert à tous les gabonais, arbitré par l’ONU, l’Union Européenne et l’Union Africaine », a-t-il écrit au nom de son parti.
« L’Union pour la nouvelle République (UPNR) par ma voix, lors de la célébration de son 10ème anniversaire, a confirmé la position qui est la nôtre depuis le mois de septembre 2016 : nous n’irons pas à un dialogue à l’initiative d’Ali Bongo! », a-t-il rappelé.
Contacté au téléphone par Gabonactu.com depuis l’Afrique du sud où il séjourne, Louis Gaston Mayila a affirmé que « Jean Ping est mon ami et mon allié politique mais je ne suis pas allé à son dialogue parce que je n’étais pas convaincu des réels contours et de la finalité de celui-ci ».
« Un dialogue entre les gens d’un même camp n’est pas un dialogue », a clairement indiqué Mayila à l’occasion du 10ème anniversaire de son parti.
Juste après sa réélection contestée à l’issue de la présidentielle du 27 août dernier, le président Ali Bongo Ondimba a proposé à la classe politique gabonaise un dialogue inclusif pour repenser les lois électorales et reformer les institutions afin d’éviter des lendemains électoraux chaotiques.
Jean Ping qui revendique sa victoire au dernier scrutin présidentiel a dit « niet » à la main tendue du président Bongo Ondimba. Il a organisé son propre dialogue en fin décembre dernier et prépare une tournée nationale pour vulgariser les décisions prises durant ce dialogue.
L’un des enjeux pour le dialogue d’Ali Bongo Ondimba est de savoir qui y prendra part du côté de l’opposition.
« Les gens se bousculent. Vous allez le savoir. C’est l’intérêt supérieur de notre pays qui est en jeu », a confié à Gabonactu.com une source proche de la présidence de la République gabonaise.
Ali Bongo Ondimba serait sur le point de prendre un décret présidentiel qui créera une commission paritaire majorité opposition pour préparer la tenue de ce dialogue dit inclusif.
Martin Safou