Jean Ping rêve de s’installer très rapidement dans le fauteuil présidentiel @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Jean Ping, qui applaudit à haute voix la résolution du parlement européen, reconnaissant, selon lui sa victoire à l’élection présidentielle du 27 août dernier, a déploré mardi dans une interview accordée à plusieurs médias gabonais dont Gabonactu.com, un rapport de force déséquilibré pour prendre le pouvoir que lui aurait confié le peuple gabonais.
« La tour de pise a décidé que le pouvoir soit toujours exercé par une même famille », a-t-il avoué parlant de la Cour constitutionnelle qui a validée la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba après une violente contestation des résultats publiés par le ministère de l’Intérieur.
« L’armée et les milices décident que si vous bougez on vous tue », a-t-il dit pour lister les raisons qui l’empêchent, selon lui de s’installer dans le fauteuil présidentiel conquis dans les urnes mais occupé, selon lui par un « imposteur« .
« Donc c’est bouché », suffoque celui que ses partisans désignent « Président élu ». Jean Ping dans l’interview qu’il a voulue parfois offensive et provocatrice a indiqué qu’il ne s’avoue pas vaincu.
« Si c’est boucher, nous allons prendre d’autres voies et vous allez les voir », a-t-il promis en précisant qu’à un moment ou à un autre, il sera obligé de recourir aux « rapports de force » sans citer un seul.
Jean Ping qui a toujours dit que 2009 ne sera pas 2016 est convaincu qu’Ali Bongo Ondimba ne s’imposera pas au pouvoir après l’élection de 2016.
« Maintenant ils tremblent. Ils savent qu’ils ne s’imposeront pas. Ils savent qu’ils ne réussiront pas. Ils savent que le peuple gabonais est décidé d’aller jusqu’au bout », a-t-il dit le regard serein et le verbe facile évoquant ce qui se passerait dans l’entourage du président Ali Bongo Ondimba.
« Nous ne comptons pas uniquement sur la communauté internationale. Nous allons prendre nos dispositions et nos responsabilités », a averti Jean Ping dans cette interview diffusée intégralement par la chaîne de télévision proche de l’opposition Radio Télévision Nazareth (RTN).
Martin Safou