Jean Ping écoutant la question d’un journaliste de Gabonactu.com @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Jean Ping qui se considère toujours comme le président élu du Gabon, a, dans une interview accordée à plusieurs médias gabonais, dont Gabonactu.com, affirmé que les deux éditions de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisées par le Gabon en 2012 et en 2017 ont coûté la coquette somme de 1 000 milliards de FCFA, de l’argent dépensé pour danser et faire la fête, selon lui.
« Quand vous additionnez tout ça, nous ne sommes pas très loin des 1 000 milliards, 1000 milliards de FCFA », affirmé Jean Ping durant l’interview accordée à sa résidence privée du quartier « Charbonnages » dans le 1er arrondissement de Libreville.
« Les dépenses de la CAN sont supérieures à toutes les dépenses cumulées de la santé, de l’éducation, du logement etc… », s’est il indigné.
« Est-ce que vous trouvez ça normal », a-t-il demandé au journaliste qui lui a posé la question sur son bilan à lui de la CAN 2017 qui vient de se dérouler dans le pays du 14 janvier au 5 février dernier.
« Est-ce que vous trouvez normal que dans un pays qui connait la crise qu’il connait, où les gens sont dans la misère, où il n’y a pas le travail, où les entreprises sont à l’arrêt que vous ne pensez qu’à danser, à fêter », s’est-il encore interrogé.
« C’est quelque chose que les gabonais n’acceptent pas », a soutenu celui que certains désignent par le statut de chef de l’opposition mais qu’il refuse lui-même.
Jean Ping a estimé que c’est pour toutes ces raisons que les gabonais se sont réjouis de l’élimination de leur propre équipe nationale.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine a catégoriquement rejeté les chiffres publiés par le président du Comité d’organisation de la CAN (COCAN), Christian Kerangall.
M.Kerangall dans un bilan sommaire a indiqué que la CAN 2017 a coûté 192 milliards de FCFA.
Jean Ping a affirmé que les stades de Port-Gentil et d’Oyem ont été financés par la Chine sur la base d’un prêt qui rentre dans le cadre de la dette extérieure du Gabon. C’est donc une dépense à comptabiliser, selon lui.
Martin Safou