Un ancien combattant portant le drapeau français pour la circonstance @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les militaires français stationnés au Gabon et leurs collègues gabonais ont commémoré vendredi dernier à Libreville l’armistice, accord signé le 11 novembre 1918 qui a marqué la fin des combats de la première guerre mondiale (1914-1918).
La cérémonie a eu lieu au Camp de Gaule, base des Eléments français du Gabon en présence de l’ambassadeur de Français, Dominique Rénaux et des autorités civiles et militaires gabonais dont le chef d’Etat major général des forces armées gabonaises, le général Auguste Roger Bibaye Itandas.
Pour ce jour du souvenir, les militaires étaient impeccablement revêtus de leurs uniformes, brandissant drapeaux et armes de leurs nations respectives.
Un détachement des militaires espagnols était également présent dans la cour d’honneur du Camp de Gaule.
Le Commandant des éléments français au Gabon, le Général Charles de Kersabiec, d’un pas rigoureux a fait le tour des troupes en adressant à chacun le traditionnel et admirable salut militaire.
Plusieurs soldats et officiers français et gabonais ont reçu des décorations françaises pour leur bravoure au combat ou leur soutien à l’action de l’armée française.
« Comment ne pas s’incliner particulièrement ici, dans cet hommage, devant l’engagement exceptionnel de ceux que l’on appelait alors dans un terme générique les « tirailleurs sénégalais » issus de l’empire colonial français qui s’engagèrent corps et âme dans la défense de la Mère patrie », s’est interrogé le général Kersabiec enveloppé dans une tenue blanche.
« Beaucoup étaient issus du Moyen Congo selon les termes de l’époque », a-t-il rappelé. L’Afrique centrale et le Gabon ont payé un lourd tribu durant ce conflit dont ils ignoraient les tenants et les aboutissants.
« Comment ne pas tenter d’imaginer le déracinement, les souffrances, les sacrifices consentis par ces frères d’armes et célébrer aussi le lien de solidarité qui en naquit et qui demeure indéfectible au-delà du renouvellement des générations. Comment ne pas évoquer plus globalement le terrible gâchis que représenta cette guerre, née d’un manque de concertation entre nations européennes de cultures pourtant si proches et dont l’incapacité à s’entendre embrasa le monde entier », a poursuit l’officier supérieur français qui coordonne depuis Libreville certaines actions de l’armée française actuellement engagée au Mali, au Niger et dans d’autres pays du continent.
Un dépôt des gerbes de fleurs a mis fin à cette émouvante mais conviviale cérémonie du souvenir.
Martin Safou
