Jean Pierre Oyiba au terme de la réunion avec les ressortissants du haut Ogooué le 15 septembre 2016 à Libreville @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le ministre d’Etat en charge des Infrastructures, des travaux publics et de l’aménagement du territoire, Jean Pierre Oyiba, par ailleurs coordonnateur général de campagne du candidat Ali Bongo Ondimba dans la province du Haut Ogooué (sud-est) a dénoncé jeudi la campagne de dénigrement et de stigmatisation à laquelle les altogovéens sont l’objet parce que dit-il, ils ont voté à presque 100% le président sortant lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016.
« Nous ne nous inscrivons pas dans un climat de division, de haine, de dénonciation, de méchanceté gratuite », s’est insurgé M. Oyiba au cours d’une déclaration. Plusieurs cadres et personnalités originaires de la province du Haut-Ogooué ont assisté à cette déclaration dans un hôtel à Libreville.
Selon les résultats provisoires de l’élection présidentielle annoncés par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), le président sortant a engrangé 95% des suffrages avec un taux de participation de 99,93% dans la province du Haut Ogooué. Un pourcentage vivement contesté par l’opposant Jean Ping qui crie à la « fraude massive ». Il a ainsi introduit un recours à la cour constitutionnelle pour contester ce pourcentage qui a contribué à la victoire d’Ali Bongo.
Le président sortant a obtenu 49,80% des suffrages contre 48, 23% pour Jean Ping, selon les résultats provisoires. La cour constitutionnelle a jusqu’au 23 septembre pour dire le droit.
« Ce n’est pas sain de suicider ce débat-là qui n’a pas besoin d’être par ce que le Gabon est un havre de paix qui a été l’exemple parmi tous les pays », a-t-il souligné avant d’appeler tous les gabonais à la cohésion et à consolider l’unité nationale.
« C’est aussi l’occasion de lancer un message à la communauté internationale de dire que les problèmes des gabonais peuvent se régler entre gabonais et que nous sommes suffisamment grands pour nous comprendre », a lancé Jean Pierre Oyiba qui soupçonne une ingérence extérieure à la politique gabonaise.
Camille Boussoughou