Les responsables du Ministère de l’Education nationale se défendant de faire la promotion de l’homosexualité durant la conférence de presse le 15 décembre à Libreville © Gabonactu.com
La Coordinatrice principale du Comité de Lutte contre le Sida du Ministère de l’Éducation Nationale (COLUSIMEN) et de la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction, Marie Laure Eliwa, a, dans une récente conférence de presse conjointe avec ses collègues, marqué son indignation face aux allégations devenues virales sur la toile, disant que le Ministère de l’Éducation nationale aurait introduit dans les programmes enseignés aux élèves du primaire l’homosexualité.
« Le Gabon qui prône l’hétérosexualité ne peut pas faire la promotion de l’homosexualité », a fustigé Mme Eliwa, disant par la suite que des personnes qui profèrent ces genres d’allégations puantes, sont mal intentionnées.
Pour elle, le livre bandit sur les réseaux sociaux par des activistes et même les pasteurs, pour faire croire à l’opinion que le Gabon fait la promotion de l’homosexualité n’est autre qu’un « guide pédagogique destiné à l’enseignant, pas à l’élève ». Le document qui est le fruit des états généraux de l’éducation nationales de 2010 est disponible depuis 2012. Il permet d’outiller l’enseignant dans le cadre de l’éducation sur la santé sexuelle et de la reproduction.
« Les manuels scolaires que nous produisons sont en lien direct avec les curricula, il n y a pas un enseignement dans ce sens , je mets au défi des parents d’élèves pour nous prouver le contraire », a indiqué avec exaspération le Dr Adrien Makaya, Directeur de l’Institut pélagique national (IPN).
Durant cet échange avec la presse, les cadres du Ministère de l’éducation nationale ont fait savoir que depuis la production de ce livre pédagogique, les enseignants ont été formés pour, afin de bien éduquer les enfants sur la santé sexuelle et de la reproduction mais pas à l’homosexualité.
Des enseignements qui ont permis de faire baisser la séroprévalence du Sida chez les jeunes. Selon l’enquête démographique de la santé (EDS) de 2021, la proportion de contaminations au VIH chez les jeunes est partie de 4,1% à 3,6%.
Pour Marie laure Eliwa, « l’éducation de la santé sexuelle et de la reproduction, c’est discuter avec les enfants de ce qu’ils savent faire tous les jours et c’est pour leur donner la clé même de tout ce qu’il leur faut pour avoir des comportements responsables et de vivre une vie sexualité épanouie ».
Sydney IVEMBI