Voulant profiter de l’organisation du One Forest Summit, les Écogardes réunis au sein du Syndicat national des Écogardes du Gabon (SYNEG) menacent de rentrer en grève générale illimitée dès le 01 mars. Une date qui correspond au lancement des hostilités de ce sommet.
Seulement, au vu des documents en notre possession, dont une lettre signée du Secrétaire général de ce syndicat le 20 février dernier et déposée au Secrétariat Exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) quatre jours plus tard, c’est-à-dire le 24 février, le mouvement de ces agents pourrait être donc illégal si l’on s’en tient à la loi.
En effet, du 24 février, date à laquelle la hiérarchie de l’ANPN a reçu la lettre annonçant le préavis de grève, il fallait que les Ecogardes comptent 8 à 10 jours pour acter leur mouvement. Or dans le cas précis, ce délai pourrait ne pas être respecté par les futurs grévistes, s’ils maintiennent leur décision d’agir demain.
Ces derniers réclament l’assurance complémentaire pour tous, l’audit physique du personnel de l’ANPN, la délégation des délégués du personnel au sein de l’Agence et celui du statut de l’Ecogarde. Des points qui tiennent à cœur la hiérarchie de l’ANPN, dont son Secrétaire exécutif qui depuis un an déjà, ne ménage aucun effort, indique une source autorisée, pour répondre aux préoccupations de ses agents dont les Écogardes.
Pour preuve, souligne-ton, chose inédite à l’ANPN, les salaires sont régulièrement payés depuis plusieurs mois. De même, l’audit tant revendiqué, l’assurance maladie (y compris l’assurance maladie complémentaire) et bien d’autres revendications sont en cours d’évacuation. C’est le cas avec les arriérés de cotisations CNSS qui, après des démarches (en cours) auprès des services du Trésor public seront payés par l’administration centrale dans le cadre de la dette intérieure de l’Etat.
A l’ANPN, apprend-on, on travaille à redresser la maison et cela est perceptible depuis plusieurs mois. Nœud de discorde, il y a des mois en arrière, les salaires sont désormais payés de manière régulière. Par exemple, apprend-on, les cotisations qui n’étaient pas payées parce que les fonds reçus de l’Etat étaient insuffisants sont désormais un vieux souvenir.
« Les démarches sont certes lentes, mais elles suivent leur cours. Une convention pour l’audit a été introduite et validée auprès d’un partenaire. Tout comme l’assurance maladie dont un partenariat est en cours de négociation avec la Norvège », ajoute une autre source concordante. De quoi susciter des interrogations sur la posture du SYNEG qui lors du tête à tête hier, lundi 27 février 2023 à l’inspection du travail, n’aurait rien voulu entendre. Ce qui suscite des questions sur leur posture.
Camille Boussoughou