Vincent Ella Menié, Secrétaire général du parti de l’opposition Les Démocrates (LD) a claqué vendredi la porte de ce parti sans indiquer son nouveau point de chute, a rapporté samedi le quotidien gouvernemental L’union.
Le journal évoque un véritable coup dur pour l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama qui avait lui-même claqué la porte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 54 ans) en 2016 dans l’espoir de briguer le fauteuil présidentiel la même année.
Il y a deux mois seulement, Les Démocrates ont perdu deux principaux cadres du parti. Il s’agit de l’ancien Maire de Mouila (sud), Jean Norbert Diramba et le député du 1er siège de Tchibanga, Jean Pierre Doukaga Kassa tous deux promus au gouvernement.
Guy Nzouba Ndama a dénoncé un débauchage des cadres de son parti pour l’affaiblir.
LD n’est pas l’unique parti qui subit les démissions en cascades de ses élus. Le Parti social démocrate (PSD) de l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou subit la même hémorragie. Quasiment tous les élus de ce parti ont claqué la porte en moins d’un mois obligeant leur ancien président de multiplier les directs sur internet pour s’en prendre au président Ali Bongo Ondimba qui serait, selon lui l’instigateur de ces démissions à coup de billets de banque.
Les démissions en masse de l’opposition vers le parti au pouvoir sont devenues un jeu classique au Gabon à la veille de chaque élection présidentielle. Omar Bongo Ondimba qui a dirigé le Gabon de 1967 à 2009 ne s’offusquait pas d’enregistrer des nouveaux cadres de l’opposition arrivés dans les rangs de son parti avec armes et bagages.
Carl Nsitou