Revêtu d’un treillis de la Santé militaire, avec les galons de général d’armées (5 étoiles), le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a donné mercredi à Makokou (nord-est du Gabon) le coup d’envoi des manœuvres médico-militaires, une initiative qu’il avait lui-même mise en place à l’époque où il était ministre de la Défense.
Les manœuvres , autrefois annuelles mais suspendues avant même la pandémie du Covid 19, permettent de rapprocher l’armée des populations et de leur apporter des soins (préventifs et curatifs) gratuits de qualité.
A son arrivée dans la capitale Ogivine, le président gabonais a pris un bain de foule, l’un des tous premiers depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018.
« Après la visite de l’hôpital de campagne implanté à Makokou dans le cadre des manœuvres médico-militaires, le Président de la République a répondu à l’accueil populaire qui lui a été réservé par les populations sur la place des fêtes« , a posté le ministre Porte Parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, cadre de Makokou présent dans la ville.
Ce déplacement est aussi le tout premier en province pour le numéro gabonais depuis que ses partisans le supplient de se porter candidat à un 3ème mandat.
Agé de 63 ans, Ali Bongo Ondimba est arrivé au pouvoir en octobre 2009. Il a été réélu en 2016. La constitution révisée en 2017 a supprimé le verrou de la limitation des mandats présidentiels. La prochaine élection présidentielle au Gabon est prévue en 2023.
Le 12 mars dernier, Ali Bongo Ondimba a déclaré devant les militants de son parti à Libreville qu’en 2023 il sera là et que l’unique issue sera la victoire pour achever l’œuvre entamée.
Carl Nsitou