Le sac de ciment est vendu à 7500 ou 8500 FCFA à Moanda, petite cité minière située dans le sud-est du Gabon, s’estomaque le député de la localité, Alexandre Awassi suite à l’euphorie qui s’est emparée des autorités au lendemain de l’inauguration à Owendo d’une seconde ligne de production de ciment qui portera désormais à 1 million de tonnes la production de ciment au Gabon.
« A #Moanda le sac de ciment coûte entre 7500 et 8500 FCFA soit presque le double à #Libreville », rappelle le député dans un tweet.
« C’est une épine pour les entreprises et les ménages gabonais », souligne l’élu du peuple dont la circonscription électorale est située à moins de 300 KM de Dolisie, une ville du Congo Brazzaville où le sac de ciment est vendu à 2450 FCFA. Le Congo et le Gabon sont des pays côtiers membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC).
Alexandre Awassi espère que la mise en service d’une nouvelle ligne de production de ciment au Gabon « viendra nous ôter la corde du cou ».
A Libreville, un sac de ciment est vendu à 4 500 FCFA soit 90 000 FCFA la tonne. Le ciment est produit actuellement par le groupe marocain CIMAF.
CIMAF au Gabon jouit d’un monopole de fait. Avant la pandémie du Covid-19, le géant africain du ciment, le nigérian Dangote avait annoncé avoir obtenu l’accord des autorités gabonaises de monter une usine de ciment dans le pays.
Une forte concurrence dans le secteur pourrait permettre de baisser davantage le prix du ciment qui avoisinait il y a quelques années la somme de 6 000 FCFA le sac à Libreville. Une autorisation d’importer le ciment de Chine avait fait chuter le prix à 5300 FCFA puis à 4500 FCFA depuis que le monopole est exercé par les marocains.
Marie Dorothée