« L’étrangère de ma belle-mère », c’est le tout premier roman de la Gabonaise Nille Prieur, un ouvrage qui s’attarde au mal fait aux femmes par d’autres femmes et aux filles-mères par d’autres filles-mères. A lire absolument !
Née le 31 Juillet 1976 à Mitzic, dans le grand Nord du Gabon, Nille Prieur, Gabonaise qui réside en France dévoile un autre volet des violences faites aux femmes. Cette fois-ci, le bourreau n’est pas l’homme mais la femme.
C’est l’histoire d’une jeune fille qui, dans le hall d’un aéroport, va faire la rencontre de celui qu’elle pensait être le pasteur stagiaire d’une église, qu’elle avait perdu de vue… Ce bel homme robuste, aux yeux presque endormis, sut se mettre dans la peau d’un prédicateur de l’amour et la séduire. Un amour fort va donc naître entre un pasteur et sa fidèle, le long de leur marche et découverte des amen amen… De cette rencontre, aboutira un mariage, puis la naissance de deux magnifiques enfants, des projets et des rêves se concrétiseront. Ce bel homme, financièrement imposant, lui annoncera ensuite, la venue d’une seconde épouse. Elle subira les reproches incessants de son mari et de sa belle-famille, et elle deviendra : « l’étrangère de ma belle-mère ».
EXTRAIT DU LIVRE
Lorsqu’il me lâcha, c’est seulement sur mon lit que je compris que je m’étais saoulée de son parfum. Sa voix rauque résonnait dans ma tête, telle une ballade du crooner canadien Garou, tandis que sa robuste silhouette et ses mains d’orfèvre couvaient mon corps. Marc était d’une rare beauté au teint noir et aux yeux transparents. Il portait une tête d’ange dans un corps d‘athlète de haut niveau. Cette nuit-là, mes mains avaient palpé ses biceps, ses bras et abdos si bien sculptés. C’est là que j’ai su qu’il m’avait droguée et que je ne pouvais lui dire non, non Pasteur, euh pardon, non Marc.
Je n’étais plus la même depuis ce jour. Il m’avait inscrit dans le livre d’or des nouvelles amoureuses. Au fur et mesure que les jours se levaient et se couchaient, j’apprenais à comprendre, à percevoir les choses et à les apprécier. J’étais redevenue désirable. Quelle joie ! Je faisais désormais attention à moi, à mes formes. J’examinais constamment le volume de ma poitrine, de mes fesses sous un vêtement, de mes jambes ainsi que ceux de mes mollets. Enfin, je voulais mettre toutes les chances de mon côté.
C’était un semblant de moi qui s’opposait à Marc, je l’aimais, mais il fallait que je tienne ferme, que je résiste, histoire de me faire passer pour une fille difficile, mais au fond de moi je voulais que Marc me prenne dans ses bras… enfin que mon corps oublie les lourdes semaines de travail que je venais de terminer.
J’acceptai de l’embrasser sur la joue en lui souhaitant une bonne nuit.
Je ne voulais pas qu’il me présente à son entourage. Je ne voulais pas que les gens portent des regards malveillants sur notre relation. Je ne voulais pas non plus que des intrus arrivent avec des jugements parfois durs sur notre idylle. Je voulais juste me sentir heureuse et libre, je ne voulais pas appartenir à quelqu’un. Je voulais que notre amour soit pour l’instant, hors de tout engagement.
Le sujet pour lequel nous nous battions, l’intéressait. Pendant cet entretien, assise devant ma tasse de thé je me sentis exclue, alors je me remémorai tous les instants passés avec Marc, j’entendais sa voix me parler et je lui répondais par un sourire, tout en me contrôlant devant les personnes que j’avais en face de moi. Je m’arrêtais seulement lorsqu’il fallait amener ma tasse de thé à la bouche, puis je me replongeais dans mes souvenirs.
Les larmes ruisselaient le long de mes joues, emportant mon maquillage… Je tremblais, de peur d’une rupture, de voir cette si belle histoire prendre fin. Je compris mieux pourquoi nous passions plus de temps dans sa voiture ou encore, cette dernière nuit, dans un hôtel.
Nille PRIEUR est Gabonaise d’origine, née le 31 Juillet 1976 à Mitzic, dans le grand Nord du Gabon. Elle est la huitième enfant d’une fratrie qui en compte neuf. Elle garde la place de dernière fille de ses parents, perd son père à l’âge de six ans. Elle est diplômée en comptabilité et ouvre, pour la première fois, la porte des Éditions Sydney Laurent avec son livre intitulé : l’Étrangère de ma belle-mère. Elle est mariée et mère de quatre enfants et vit à Bressuire, dans les Deux Sèvres, où elle s’adonne à la pêche et à l’écriture. Elle condamne le mal fait aux femmes par d’autres femmes et celui des filles-mères par d’autres filles-mères.
« L’étrangère de ma belle-mère » aux éditions Sydney Laurent. 102 pages. Prix : 6,99 € (format numérique) et 12,90 € (format papier). Disponible sur les plateformes de vente en ligne : Fnac, Amazon, Cdiscount, Decitre, Cultura, Chapitre.com.
Carl Nsitou