Le soir du dimanche 22 mars 2020 a été une ville morte à Libreville. Et pour cause, les nouvelles mesures préventives coercitives annoncées par le Président Ali Bongo Ondimba pour mieux lutter contre la propagation du Covid-19 au Gabon.
« Je rentre chez moi, il y a couvre feu », pouvaient-on entendre dire par plusieurs personnes dimanche. Une véritable psychose s’est emparée des Librevillois. Avec eux, les petits commerces, créant ainsi une situation de panique.
« Aussi à compter du dimanche 22 mars et jusqu’à nouvel ordre, tous les déplacements sur l’ensemble du territoire national entre 19h30 et 6 h du matin sont désormais interdits sauf indications contraires. Je vous demande de respecter scrupuleusement et dans un esprit citoyen cette mesure de confinement partielle », a annoncé le numéro un gabonais dans son allocution du 21 mars courant, la 2ème en 3 jours seulement.
Ce vent de panique a gagné plusieurs autres villes du pays, selon certains témoignages. La ville s’est rapidement vidée dans la nuit de dimanche à lundi. Autour de 20 heures, Libreville ressemblait bien à une ville morte. Il y a certes quelques retardataires mais, tous hâtaient le pas pour vite arriver à la maison.
A ce jour, seuls les taximen se sont révélés réfractaires aux mesures gouvernementales. Tous portent certes des masques et des gants comme recommandé par le gouvernement. Ils ne respectent pas cependant le nombre de passagers exigés durant cette période de confinement.
« Deux passagers seulement dans un taxi« , c’est tourner à perte, s’est lamenté Djo, un taximan.
Le ministère de l’Intérieur a limité à 2 le nombre de clients dans un taxi. 9 passagers pour le taxi bus de 18 places et 10 passagers pour le bus de 30 places.
Comme plusieurs autres opérateurs économiques, les transporteurs en commun demandent à l’Etat des mesures d’accompagnement pour supporter cette crise qui risque de s’étendre dans la durée.
Antoine Relaxe