Des présumés bandits qui braquent, violent et même tuent leurs victimes mis aux arrêts @ Gabonactu.com
Libreville, 12 octobre (Gabonactu.com) – Le banditisme est grandissant à Libreville comme dans d’autres grandes agglomérations de l’intérieur du pays. Devenue plus préoccupante ces dernières années, cette insécurité matérialisée désormais par des braquages spectaculaires en pleine journée, plonge les populations dans la psychose à même de favoriser la justice populaire, si la puissance publique ne prend pas les taureaux par les cornes.
La capitale gabonaise ressemble dorénavant à un Far West. Des jeunes délinquants armés des machettes et des pistolets s’illustrent dans des braquages spectaculaires. Il s’agit du « vol à la tire ». Dans une vidéo amateur faisant le tour des réseaux sociaux, ces voyous visiblement drogués font semblant de s’allonger sur la route pour contraindre à un automobiliste quelconque de marquer l’arrêt. L’automobiliste sera surpris par la suite, les portières du véhicule sont ouvertes. Il est dépouillé à la seconde de son argent et tout autre objet précieux.
Les scenarios sordides de ces brigands, pour la plus part récidivistes, se déroulent au vu et au su des populations impuissantes et parfois même des agents de forces de l’ordre, lesquels se débinent de leur responsabilité. « Notre mission se limite ici, pas là-bas », un refrain fredonné tout le temps par les gendarmes postés au PK5, un quartier carrefour réputé comme pour son insécurité. Les habitants en détresse sont souvent renvoyés sans assistance.
L’opération initiée il y a quelques jours par la police, pourrait-elle endiguer le grand banditisme ? Le scepticisme est manifeste dans l’opinion. Les populations martyrisées par l’insécurité chronique pensent que cette opération constitue un véritable saupoudrage.
« On les arrête, 2 semaines plus tard, ces voyous sont dehors et viennent vous narguer, donc c’est l’Etat qui est complice », s’est insurgé Elie, un quadragénaire braqué sauvagement récemment au PK6. Il avait reçu 7 coups de couteaux sur les épaules et deux autres au bras droit.
Camille Boussoughou