Me Jean-Remy Batsantsa lors de l’interview le 13 octobre à Libreville @ Gabonactu.com
Libreville, 13 octobre (Gabonactu.com) – Suite à la décente musclée des gendarmes, accompagnés de l’huissier de justice Mintcho Sofiano vendredi au domicile de l’opposant Jean Ping pour l’exécution d’une décision de justice dans l’affaire opposant Jean Ping et Hervé Patrick Opianga, Me Jean-Remy Bantsantsa, conseil de Jean Ping a dans une interview exclusive à Gabonactu.com reconnu que plusieurs biens de l’ancien président de la commission de l’Union africaine ont déjà été saisis. Lecture.
Gabonactu.com : Bonjour Me et merci pour votre disponibilité. Il y a un huissier de justice qui aurait ce matin posé des scellés au domicile de monsieur Jean Ping. Vous confirmez?
JRB : Il s’agit d’une procédure de saisie immobilière et de saisie des biens que l’huissier a exécutés ce matin. En fait, il s’agit de l’exécution d’une vielle décision de justice qui avait condamné le président Ping à payer à monsieur Opiangh 600 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts pour avoir diffamé monsieur Opianga. En janvier 2015, un groupe des jeunes étaient allés au domicile de monsieur Ping pour caillasser, inscrire les graffitis et créé tout un désordre au domicile de monsieur Ping.
A l’issue de cette affaire, au lieu que ça soit monsieur Ping qui était agressé qui se retrouve en position de plaignant eh bien, c’est plutôt lui qui a été condamné par le tribunal de Libreville à payer à monsieur Opianga 600 millions pour l’avoir diffamé parce que monsieur Ping avait simplement dit que les enfants qui ont été arrêtés à son domicile ont expressément dit et devant tout le monde et devant la presse ce jour-là, que c’est monsieur Opianga qui les avaient envoyés. C’est un fait réel et tout cela a été inscrit et acté par des huissiers et les preuves on les a. Les enfants ont bien dit qu’il s’agissait de monsieur Opianga qui les avait envoyés commettre ces actes de vandalisme chez monsieur Ping.
Voici le début de l’histoire. Alors lorsque cette décision est tombée, nous avons naturellement fait appel. Nous sommes en cassation. Mais vous savez la justice gabonaise est aux ordres des tenants du pouvoir actuel. Ils font ce qu’ils veulent. Ils ont procédé à des saisies des comptes de monsieur Ping et ils ont récupérés grosso modo une centaine des millions, un peu moins. Mais comme ils ne sont pas encore rentrée dans les 600 millions, ils continuent l’exécution parce qu’ils ont saisi les comptes du président Ping aussi bien à Libreville qui à l’étranger. Aujourd’hui l’huissier s’est présenté effectivement au domicile de monsieur Ping avec un camion de gendarmes tous encagoulés pour la plupart et armés jusqu’aux dents, simplement pour venir délaisser à monsieur Ping deux actes de saisies, ventes de ses biens et meubles. Un acte de saisie vente et un acte de saisie immobilière.
L’objet de cette visite de l’huissier au domicile de monsieur Ping c’était pour lui délaisser ces actes, simplement cela. Et l’huissier a cru bon de venir avec des gendarmes armés jusqu’aux dents, portant des cagoules, sans doute pour impressionner. Mais ils vont impressionner qui encore aujourd’hui. Ils ne peuvent plus impressionner quelqu’un aujourd’hui ces monsieur, ils le savent. Les gabonais ne sont plus n sont plus dans cet état d’esprit, on a plus peur. Donc il faut qu’ils fassent les choses normalement.
Gabonactu.com : Si on comprend bien, c’est la résidence de monsieur pin qui a été saisie?
JRB : Alors ils ont fait deux saisies. Précisément une saisie vente des biens et meubles. Meubles, c’est-à-dire les véhicules. Une dizaine des voitures ont été saisis. La 2ème procédure c’est la saisie immobilière. En fait il s’agit d’un commandement préalable à la saisie de sa résidence effectivement. C’est-à-dire qu’ils ont déposé un commandement en disant à monsieur Ping où vous payez les 600 millions où nous allons vendre votre résidence. C’est cet acte qu’ils sont venus délaisser à monsieur Ping. Nous en sommes là.
Gabonactu.com : Ça prendra combien de temps avant l’exécution de la procédure?
JRB : Les saisies c’est un mois. Le commandement dure un moi. Au bout d’un mois soit nous payons soit nous allons engager des procédures pour faire annuler ces procédure. C’est ce qui nous allons examiner avec mon confrère maître Ndiaye qui est à mes côtés dans ce dossier là on défend monsieur Ping.
Gabonactu.com : Gabonactu vous remercie.
JRB : C’est moi.
Propos recueillis par Sydney IVEMBI