Ali Bongo Ondimba durant son discours d’ouverture @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, décrit à souhait par ses adversaires politiques comme un président rejeté, isolé par la communauté internationale suite à sa réélection contesté a été mercredi très souriant d’accueillir dans son palais les chefs d’Etat qui ont effectué le déplacement de Libreville pour ce sommet extraordinaire.
Au palais du bord de mer, il y avait Idriss Deby Itno du Tchad, Faustin Archange Touadéra pour la Centrafrique et Paul Kagamé du Rwanda. C’est le premier sommet pour le numéro un rwandais depuis le retour l’année dernière de son pays dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qu’il avait volontairement quitté.
Les autres pays ont été représentés par des délégations. Au total 4 chefs d’Etat sur 11 étaient présents dans la capitale gabonaise qui a accueillis son premier sommet majeur depuis le second mandat de 7 ans d’Ali Bongo Ondimba..
« Ce sommet n’a pas pour objectif de valider quoi que ce soit », a indiqué le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet répondant implicitement aux critiques selon lesquelles la CEEAC a indirectement validé la victoire contestée d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 27 août dernier.
« Au Gabon, l’élection présidentielle est terminée. Il y a un président de la République… Ce sommet était prévu depuis de longues dates pour examiner la situation sécuritaire dans la région. Il n’y a donc pas un calcul politique derrière », a-t-il assuré.
Le sommet qui a duré une seule journée a traité des situations politiques en RD Congo (ce pays prépare une élection présidentielle dans une situation assez tendue), au Burundi (pays en conflit post-électoral) et en Centrafrique qui peine à sortir d’une ravageuse guerre civile malgré un processus électoral salué par tous.
Le sommet a également traité des questions de terrorisme avec la secte islamiste Boko Haram qui pose des actes terroristes au Tchad et au Cameroun, deux pays membres de la CEEAC.
Idriss Déby est venu à Libreville avec son ministre des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Nulle doute que le président tchadien également président en exercice de l’Union africaine (UA) a tenté de faire adouber la candidature de son ministre auprès de ses paires.
Martin Safou