Le Gabon a une nouvelle présidente du Sénat. Il s’agit de Huguette Nyana Ekoume Awori Onanga, militante du parti présidentiel Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), qui succède à Paulette Missambo, figure politique bien connue et présidente de l’Union nationale. Cette dernière a dirigé la Chambre haute durant les deux années de la transition. Avec cette nomination, le Sénat entre dans une nouvelle phase, marquée par un profil différent, plus discret mais solidement ancré dans l’administration publique.
Contrairement à son prédécesseur très médiatique, Huguette Nyana Ekoume Awori Onanga est peu connue du grand public. Elle n’est pas issue du militantisme politique classique. Son parcours est avant tout celui d’une technocrate, avec près de 20 ans d’expérience dans la haute administration gabonaise. Elle s’est construite loin des projecteurs, dans les rouages de l’État.
Inspectrice des finances et juriste de formation, elle est diplômée de l’École nationale d’administration (ENA) de Libreville. Elle débute sa carrière en 2005 au ministère de l’Économie et des Finances, avant d’occuper plusieurs postes de responsabilité. Elle passe notamment par la Primature comme conseillère, puis par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), où elle exerce comme attachée juridique puis directrice des prestations familiales.
Sa carrière prend une dimension stratégique lorsqu’elle est nommée directrice générale de l’Agence judiciaire de l’État, un poste qu’elle occupe pendant plusieurs années. Elle poursuit ensuite son parcours comme conseillère technique au ministère du Budget, avant d’être promue secrétaire générale au ministère de la Planification, puis au ministère de l’Économie et des Participations.
À la tête du Sénat, Huguette Nyana Ekoume Awori Onanga occupe désormais l’un des postes institutionnels les plus importants du pays. Selon la Constitution, la présidente du Sénat peut assurer l’intérim du chef de l’État en cas d’empêchement définitif. Un rôle majeur qui place cette haute fonctionnaire expérimentée au cœur des équilibres institutionnels de la République.
La Rédaction

