Bitam : Stade Gaston Peyril en péril à un mois de la reprise du national foot

À moins d’un mois du coup d’envoi du championnat national de première division, prévu le 24 janvier prochain, l’Union sportive de Bitam et son stade mythique de Gaston Peyril offrent une image alarmante. Entre infrastructures dégradées et incertitudes sportives, la reprise semble encore bien lointaine dans le septentrion.

À Bitam, le stade Gaston Peyril semble avoir confondu la reprise du championnat avec celle de la saison agricole. La pelouse, plus proche d’un champ de manioc  «Agnizok » que d’un rectangle vert homologué, pousse allègrement, tandis que les hautes herbes paraissent mieux préparées physiquement que certains joueurs encore invisibles à l’entraînement. Dans les tribunes, les chaises cassées côté supporters bitamois racontent, elles aussi, une longue histoire de matchs, de colères… et surtout d’oubli. À moins d’un miracle, difficile d’imaginer un match de Linaf D1 se jouer dans ces conditions.

L’USB a-t-elle repris les entraînements ou attend-elle que la pelouse atteigne sa maturité ? La question reste entière.

Le club avait terminé la dernière saison en dents de scie. Trois à quatre mois de salaires impayés pour les joueurs, malgré les subventions allouées par l’État.

À Bitam, on espère désormais que la reprise ne se limitera pas à la date du calendrier, mais qu’elle concernera aussi l’entretien du stade, la régularité des salaires.

Club historique du football gabonais, l’Union sportive de Bitam affiche un palmarès respectable avec trois titres de champion du Gabon (2003, 2010, 2013) et trois Coupes du Gabon (1999, 2003, 2010), soit six trophées majeurs qui font sa fierté.

L’USB, cher à René Ndemezo’o Obiang, a également été un véritable vivier de talents. Le club a vu passer ou former plusieurs internationaux gabonais, parmi lesquels André Biyogo Poko, Rémy Ebanega, Cédric Moubamba ou encore Étienne Djissikadié. Des joueurs qui ont porté haut les couleurs des Panthères et inscrit Bitam sur la carte du football national et continental.

Ce riche héritage oblige aujourd’hui les dirigeants et autorités locales à se hisser à la hauteur de l’histoire, afin que la reprise du championnat rime enfin avec renaissance pour le club mythique du Woleu-Ntem.

Nkili Akieme, envoyé spécial

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