« IFG – les 21 et 22 novembre : le grand retour scénique de Tita Nzebi »

La chanteuse gabonaise Tita Nzebi, de son vrai nom Huguette Leckat, pose ses valises sur sa terre natale pour un retour fort en émotion. Les 21 et 22 novembre, à l’occasion de la réouverture de l’Institut français du Gabon (IFG), elle offrira deux concerts exceptionnels intitulés « Tita Nzebi – Fille du Gabon », dans la prestigieuse salle 400 de l’IFG.

Après des années de carrière en Europe et notamment en France, Tita Nzebi revient enfin apporter sa voix dans un contexte qu’elle qualifie elle-même de « retour au cœur ». Ces deux dates ne sont pas seulement des concerts elles incarnent une promesse, une célébration de ses racines Nzebi et de son identité profondément gabonaise. Le vendredi 21 novembre, les portes de l’IFG s’ouvriront à 19h30 pour un moment privilégié : un cocktail, une session de photos et de dédicaces suivront la prestation. Le samedi 22, la deuxième soirée sera plus classique, mais tout aussi intense. Les tarifs ont été fixés à 20 000 FCFA pour la première date et 10 000 FCFA pour la seconde.

Originaire de Mbigou, dans le sud du Gabon, Tita Nzebi puise dans les rythmes traditionnels Nzebi pour créer une musique riche mêlant jazz, blues, rumba et tonalités world. Elle chante en langue Nzebi un trait identitaire fort et tire de cette tradition toute une dimension universelle dans ses textes. Sa carrière débute en 1998 lorsqu’elle intègre le groupe Ngumi, dirigé par Sam Mapindi Tsoumbou, pour affiner sa voix. Par la suite, elle s’installe à Paris pour lancer sa carrière solo dès 2006.

Elle compte à son actif plusieurs albums Mbiss Miti (2008) — un maxi ancré dans les réalités sociales et culturelles, Metiani (2011) — son premier album complet, empreint de textes personnels et engagés , From Kolkata (2019) un disque inspiré de sa tournée en Inde, explorant la dignité, la famille et les défis politiques. Elle est aussi auteure en 2019, elle publie Mè, je suis, un ouvrage autobiographique dans lequel elle revient sur son parcours, son ancrage culturel et la confrontation entre tradition et modernité.

Tita Nzebi n’est pas seulement une voix elle est une conscience. Lors des violences post-électorales de 2016 au Gabon, elle a mis sa musique au service de la vérité et de la résistance, utilisant ses textes comme un appel à la dignité. Son engagement citoyen est reconnu elle incarne une figure artistique capable de rassembler et de porter une parole forte.

Le retour de Tita Nzebi au Gabon coïncide avec la réouverture de l’IFG, récemment rénové, signe d’un renouveau culturel. Le choix du titre « Fille du Gabon » pour ces concerts n’est pas anodin il témoigne de sa reconnaissance envers son pays, sa communauté Nzebi, et tous ceux qui l’ont soutenue tout au long de sa carrière.

Ces deux soirées s’annoncent comme des moments historiques dans le paysage culturel gabonais : le retour d’une artiste de renom, l’expression d’une identité en musique, et la célébration d’un espace culturel rénové. Pour les fans, les amateurs de musique du monde ou simplement ceux qui veulent vivre un moment fort, c’est une occasion unique.

Tryphene Lembah

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