Le Conseil d’administration de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), le 2ème depuis la création de l’Ecole en 1974, s’est tenu 48 heures durant, lundi et mardi, sous la présidence de Pierre Ndong Aboghé, en présence d’Armand Yebe, Directeur général de l’ENM, du Directeur de Cabinet du ministre de la Justice, garde des sceaux ; ainsi que de Hauts représentants de l’administration, de la Cour de cassation, du Conseil d’État et de la Cour des comptes. Le Conseil a entériné, l’ouverture de l’année académique à la date du 17 novembre 2025 et plaidé pour le relèvement du budget de fonctionnement de l’Ecole.
Alors que l’ENM s’apprête à accueillir une promotion de 301 élèves, dont 201 magistrats et 100 greffiers, parmi lesquels des greffiers titulaires d’un Master – une première – le Président du Conseil d’administration a estimé que « le budget qu’on nous accorde habituellement ne peut pas suffire à gérer 301 pensionnaires. C’est impossible », a déploré Pierre Ndong Aboghé.
Selon lui, face aux besoins de fonctionnement croissant, un budget d’un milliard de francs serait nécessaire pour garantir un fonctionnement optimal, incluant les bourses, le recrutement du personnel ; ainsi que le financement de la formation continue, souvent soutenue par des partenaires étrangers.
Le Conseil d’administration de l’Ecole nationale d’administration, examiné et validé les travaux du Conseil scientifique et pédagogique et à tracer les grandes orientations de l’Ecole pour la rentrée académique 2025-2026 et les années à venir. Il a fixé la rentrée administrative au lundi 17 novembre 2025.
Le calendrier académique
Dans le cadre de la formation qui se tiendra sur deux ans, il est prévu un stage d’immersion de dix jours dans différentes administrations de la capitale, afin de permettre aux élèves de se familiariser avec leur futur environnement professionnel.
Les cours proprement dits prendront le relai après ce stage d’immersion. Les élèves magistrats et greffiers bénéficieront par la suite d’un stage dit de découverte d’un mois, à la fin du premier trimestre, au sein d’administrations partenaires de la justice (Police judiciaire, Gendarmerie, Douanes, etc.).
Les élèves suivront également une formation militaire d’un mois, tout en respectant leur statut de personnes civiles et éventuellement des antécédents sanitaires des uns et des autres, afin d’« inculquer les valeurs patriotiques et civiques aux apprenants », a indiqué le Directeur général de l’ENM, qui n’a pas manqué de souligné qu’une enquête de moralité sera menée sur les futurs magistrats et greffiers.
Le Conseil a également exprimé le souhait d’équiper l’établissement d’un accès internet haut débit, afin de faciliter les formations à distance et les visioconférences. Le lancement prochain des travaux de l’annexe de l’ENM a aussi été acté au cours de ces travaux. Le bâtiment comprendra un amphithéâtre, un restaurant, une unité sanitaire et celle dédiée à la numérisation des archives.
Féeodora Madiba et Bétines Makosso
