Lutte contre le trafic de stupéfiants : l’Italie aide les magistrats gabonais à combattre ce phénomène

Pendant trois jours, les magistrats participent à un atelier de formation consacré à la « lutte contre le trafic de stupéfiants ». Organisé par l’École nationale de la magistrature (ENM), cet atelier bénéficie du soutien financier de l’ambassade d’Italie et de l’appui technique et académique de la Scuola superiore Sant’Anna de Pise.

L’atelier vise à doter les magistrats gabonais des outils nécessaires pour faire face à la criminalité organisée en constante mutation et promouvoir une justice plus performante et plus humaine.

 « Le trafic de stupéfiants constitue aujourd’hui l’une des menaces transnationales les plus redoutables, qui alimente la criminalité organisée et compromet l’avenir de notre jeunesse », a déclaré Clovis Nyama Mouketou, Directeur de cabinet du ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des droits humains qui a représenté son ministre. Il a insisté sur le rôle central des magistrats dans la lutte contre ce fléau.

« Vous êtes les vigies de la légalité républicaine. Cette formation est une opportunité précieuse pour renforcer vos capacités techniques et juridiques et mieux faire face aux nouvelles formes de criminalité liées aux stupéfiants », a-t-il ajouté.

Le représentant du ministère a également rappelé la volonté du gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, de faire de la justice et de la sécurité publique des priorités nationales.

La représentante de la Scuola superiore Sant’Anna de Pise s’est dite « profondément heureuse » de participer à cette initiative conjointe entre les institutions gabonaises et italiennes.

Elle a rappelé que cette formation s’inscrit dans un programme continental mené par la Scuola en Afrique pour « bâtir des systèmes judiciaires solides, capables de répondre avec rigueur et humanité aux défis transnationaux ».

 « Notre engagement est clair : contribuer à renforcer l’État de droit et la coopération judiciaire face aux crimes organisés, dont le trafic de stupéfiants fragilise les sociétés », a-t-elle souligné.

Cet atelier offre un espace d’échanges entre magistrats italiens et gabonais afin de partager les bonnes pratiques en matière d’enquêtes, de coordination interservices et de poursuites judiciaires.

 « La lutte contre le trafic de stupéfiants « constitue l’un des fléaux les plus préoccupants à l’échelle mondiale » a rappelé, Armand Yebe, Directeur général de l’École nationale de la magistrature.

Il a exhorté les magistrats à adopter une approche « à la fois ferme, intelligente et humaine », fondée sur la rigueur du droit et la coopération internationale.

« En tant que gardiens de la loi, nous avons la responsabilité de garantir l’efficacité de la répression tout en respectant les droits fondamentaux des personnes poursuivies », a-t-il déclaré.

Durant ces trois jours, les participants aborderont plusieurs thématiques tels que, les mécanismes du trafic de drogue, les meilleures pratiques en matière d’enquête et d’instruction, ainsi que la coopération judiciaire transnationale.

Betines Makosso

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