Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a décidé ce mercredi de lever l’ensemble des sanctions imposées au Gabon au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023 ayant entrainé la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, a annoncé le gouvernement gabonais.
« C’est donc avec beaucoup d’honneur et de fierté que j’annonce au peuple Gabonais, au nom de S.E.M Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République, chef de l’État, le retour du Gabon au sein de la grande famille africaine », a déclaré le ministre gabonais des Affaires étrangères, Regis Onanga Ndiaye.
« Cette décision, de la plus grande importance pour notre pays, démontre l’adhésion de l’organisation africaine au processus électoral du 12 avril 2025, aux réformes institutionnelles et politiques initiées par les autorités gabonaises ainsi que les avancées économiques et sociales amorcées par S.E.M Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA pendant les 19 mois de la Transition politique », a-t-il poursuit.
« En réintégrant l’Union Africaine, mon pays saura renouer avec les grands forums internationaux notamment : UA-Corée du Sud, UA-Japon (TICAD), UA-Inde et dans un avenir proche UA-UE et les ACP à Bruxelles, grands vecteurs économiques, commerciaux et de développement à travers des partenariats multilatéraux essentiels au développement économique de notre pays », a ajouté le ministre dans sa déclaration lue depuis le siège de l’UA à Addis Abeba en Ethiopie.
« C’est le lieu pour moi de saluer notre maturité exemplaire tout au long de la transition politique et du processus électoral qui vient d’achever. Cette maturité exemplaire reconnue et loue par la communauté internationale. Faisons de ce plébiscite une force pour que le Gabon immortel reste digne d’envie aux yeux des peuples d’Afrique et du monde », a-t-il conclu avant de remercier toutes les institutions, tous les pays et autres partenaires qui ont œuvré pour cette agréable décision.
Dès le lendemain du coup d’Etat qui a porté le général Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir, le Gabon avait subi plusieurs sanctions dont celles de l’UA. Si les institutions financières internationales étaient parmi les premières à lever leurs sanctions, l’UA a campé sur sa position jusqu’au bout.
L’adhésion du peuple gabonais, le déroulement paisible de la transition et du dernier scrutin présidentiel ont certainement motivé la décision de l’UA dont le présent en exercice est le chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço. Le dirigeant angolais est actuellement l’unique chef d’Etat de la région Afrique centrale à ne pas dérouler son tapis rouge pour le président gabonais.
Carl Nsitou
