Le Président de la République est l’acteur de la division au sein de l’ADERE (Joachim Boussamba Mapaga)

Boussamba Mapaga au terme du séminaire qu’il a présidé le 14 mai 2016 au siège de l’ADERE à Libreville @ Gabonactu.com

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le conseiller spécial du président de l’Alliance démocratique républicaine (ADERE, opposition) tendance Didjob Divungi  Di Ndinge a en marge d’un séminaire d’information organisé à l‘intention des cadres du parti à Libreville, accusé le président de la République Ali Bongo Ondimba d’être l’instigateur de la division de l’ADERE, ancienne formation politique de la mouvance présidentielle du vivant de l’ancien président Omar Bongo Ondimba.

 

 

« Le président de la République qui s’est invité au congrès dit extraordinaire aile Moussavou est l’acteur de la division au sein de l’ADERE », a indexé M. Boussamba Mapaga, dénonçant  par la suite la violation du droit par le numéro un gabonais  qui foulerait au pied le jugement rendu par le tribunal de Libreville par rapport à la crise de bicéphalisme qui secoue  cette formation politique.

Le directoire du séminaire de l'ADERE, aile Divungui Di Ndigue appelle les cadres à plus d'engagement pour rendre l'alternance possible @ N.N
Le directoire du séminaire de l’ADERE, aile Divungi Di Ndinge appelle les cadres à plus d’engagement pour rendre l’alternance possible @ N.N

 

Le 8 mai 2015,  la chambre civile du tribunal de première instance de Libreville, a rendu une décision à la suite d’une requête introduite par Florentin Moussavou, président de l’ADERE élu lors d’un congrès le 6 décembre 2014. La requête était portée contre Didjob Divungi Di Ndinge pour cessation de trouble. Le tribunal avait déclaré irrecevable ladite requête.

 

 

Selon Joachim Boussamba Mapaga, l’action initiée par Florentin Moussavou ne pouvait prospérer parce que ce dernier  « n’a pas qualité pour agir au nom de l’ADERE ». La justice avait estimé que  le congrès de l’ADERE organisé à Port-Gentil a été tenu en violation flagrante des dispositions de l’article 8 du règlement intérieur de l’ADERE.

 

Les participants au séminaire d'informations et d’échanges de l'ADERE@ N.N
Les participants au séminaire d’informations et d’échanges de l’ADERE@ N.N

« Actuellement nous sommes en attente d’un jugement en appel. Et c’est ce parti qui  a une décision de justice pendante que le président de la république rend visite pour  soit disant l’adouber », a déploré l’ancien secrétaire général de  l’ADERE dont le président fondateur est l’ancien vice-président de la République  Didjob Divungi Di Ndinge.

Didjob Divungui Di Ndigue parmi les seminaristes @ N.N
Didjob Divungi Di Ndinge (gauche) parmi les séminaristes @ N.N

 

Les cadres de l’alliance démocratique et républicaine, aile Didjob Divungi Di Ndinge ont durant cette journée de réflexion peaufiné leur stratégie de  destitution du chef de l’Etat.

L’ADERE est membre fondateur de l’Union sacrée pour la Patrie (USP), un groupement des partis et  personnalités politiques de l’opposition ainsi que certains acteurs de la société civile qui disent « non à la candidature » d’Ali Bongo Ondimba pour l’élection présidentielle d’août prochain. L’USP veut la mise en place d’une transition pour reformater le système électoral dans son ensemble, en remettant préalablement toutes les institutions à plat.

 

La tendance tenue par Florentin Moussavou, actuel ministre de l’Education nationale est loin de ce schéma. Elle a décidé lors de son dernier congrès extraordinaire de soutenir la candidature d’Ali Bongo Ondimba qu’elle considère être la meilleure pour l’avenir du Gabon.

 

L’ADERE n’est pas le premier parti politique du Gabon victime du bicéphalisme. Même l’ancien parti unique, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) n’échappe pas à ce « mal gabonais ».

 

Camille Boussoughou

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