Une vue partielle des leaders de l’USP @
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – L’Union sacrée pour la patrie (USP) a annoncé dans un communiqué daté de samedi qu’il saisira la semaine à venir le parlement gabonais pour lui demander de destituer le président Ali Bongo Ondimba.
« Au titre de la semaine qui va courir à compter du 9 mai 2016, l’Union sacrée pour la patrie va saisir le Parlement, l’ultime étape, avant de se retourner vers le Peuple souverain, pour prendre rendez-vous avec l’histoire », indique le communiqué dont une copie a été transmise à Gabonactu.com.
Il y a deux semaines, l’USP avait donné un ultimatum d’une semaine au chef de l’Etat gabonais pour retirer sa candidature à l’élection présidentielle d’août prochain. S’il ne le faisait pas, il avait une semaine de plus pour démissionner de ses fonctions de chef de l’Etat.
L’USP qui regroupe plusieurs partis politiques de l’opposition, des personnalités politiques indépendantes et des ONG ne veut pas aller aux élections avec Ali Bongo Ondimba accusé de ne pas être un gabonais de souche. Un livre de l’écrivain français, Pierre Péan affirme qu’il est le fils adoptif d’Omar Bongo. Ali Bongo serait originaire du Biafra au Nigeria. Selon l’article 10 de la constitution, les gabonais ayant acquis la nationalité ne peuvent pas briguer le fauteuil présidentiel. Seuls leurs descendants de la 5ème génération peuvent le faire.
Le président gabonais et sa famille rejettent catégoriquement les accusations de Pierre Péan et les allégations de la classe politique gabonaise. Dans une conférence de presse vendredi à Libreville, le porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze a déclaré que le parti au pouvoir exigera à tous les candidats à l’élection présidentielle nés avant l’indépendance de produire également leur extrait d’acte de naissance conservé aux archives coloniales de Nantes en France.
L’opposition a également réclamé cet extrait à Ali Bongo. La justice française a autorisé la délivrance de ce document mais l’USP conteste toujours le document établi à Nantes.
Daniel Etienne