Toute entreprise forestière non certifiée FSC d’ici 2022 se verra retirer son permis (Ali Bongo)

Du bois gabonais sur le point d’être exporté sur le marché international @ Gabonactu.com

Ndjolé, 26 septembre (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a décidé mercredi lors d’une visite dans une usine de la société française Rougier Gabon,  située à 64 km de Ndjolé, de fixer à 2022 la date butoir pour toutes les concessions forestières du pays d’être obligatoirement certifiées FSC au risque de se faire retirer le permis d’exploitation.
 
« J’ai décidé de fixer 2022 comme année butoir pour certifier « FSC » toutes les concessions forestières », a déclaré le chef de l’Etat gabonais.
 
« Toute entreprise forestière opérant au Gabon, non engagée dans ce processus de certification, se verra retirer son permis », a précisé Ali Bongo qui a dit avoir préféré faire cette annonce « au cœur de la forêt et dans une usine » au lieu d’aller le faire sur la tribune de l’ONU à l’occasion de l’Assemblée générale de cette institution ouverte lundi.
 
La décision mettra une nouvelle pression maximale auprès des exploitants forestiers. Actuellement 3 compagnies forestières seulement sur 40 majors sont certifiés FSC : Rougier Gabon, Precius Wood et la CBG (Société des bois du Gabon).
 
« Aujourd’hui, Rougier Gabon fait la fierté de notre industrie forestière en donnant l’exemple », a dit avec joie le président gabonais avant d’ajouter « si Rougier s’est engagée dans le processus de certification FSC, d’autres opérateurs peuvent emboîter le pas ».
 
Ali Bongo a expliqué que la certification FSC contribuera « à améliorer l’attractivité de la filière bois auprès des potentiels investisseurs (…). Elle facilitera la mise en place d’avantages environnementaux pour la biodiversité et les écosystèmes », a-t-il souligné.
 
La décision du chef de l’Etat gabonais est la suite logique, selon un de ses conseillers, de celle prise en 2009 interdisant l’exportation du bois brut. Le Gabon avait ainsi exigé une première transformation locale de son bois afin de créer plus d’emplois et de réaliser une plus-value économique sur cette ressource nationale.
 
La décision de 2010 a propulsé les statistiques de bois transformé de 280 000 m3 en 2009 à 738 377 m3 en 2017. Plus 10 000 emplois supplémentaires ont été créés depuis 2009 dans le secteur forestier, selon Ali Bongo Ondimba.
 
Le Gabon, pays membre des forêts du bassin du Congo, est couvert à 85% de forêt tropicale. La forêt est le 2ème employeur national après la fonction publique. Elle est également la 2ème source de revenus de l’Etat après le pétrole.

Carl Nsitou

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