Transgabonais : les forestiers, les majors et les PME appelés au secours

Omar Bongo Ondimba répliquant au refus de la Banque mondiale de financer les travaux de construction du Transgabonais avait déclaré que même s’il faut pactiser avec le diable, le Transgabonais se fera. Dans une conférence de presse mercredi à Libreville, le gouvernement a lancé quasiment le même cri de ralliement pour espérer relancer rapidement le trafic ferroviaire suspendu depuis le 24 décembre dernier.

Le ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Emane a lancé le cri de détresse mercredi. Il a appelé les entreprises forestières opérant dans la province de l’Ogooué Ivindo, les majors du BTP et même les PME au secours du chemin de fer Transgabonais paralysé suite à un éboulement de très grande ampleur.  

Tous ces opérateurs sont invités à s’impliquer dans l’élaboration des stratégies en cours au ministère des Travaux publics en vue de raccourcir la suspension du trafic ferroviaire.

Selon le ministre, un fonds est en cours de constitution pour financer ces travaux. Dans l’immédiat, la Société d’exploitation du Trangabonais (SETRAG) a été priée de créer une voie terrestre qui permettra de relier les gares de l’Offoué et de Bouée isolées par l’éboulement. Cette route doit permettre de palier à une rupture de charge en terme de transport des passagers et des marchandises de premières nécessité.

Dans l’entendement du gouvernement, il semble que dès que cette voie terrestre sera terminée des trains partiraient de Libreville pour la Lopé avec des marchandises et des passagers. Arrivés à la Lopé, les passagers et les marchandises seraient transférés par la route vers la gare d’Offoué où un autre train prendrait le relai jusqu’à Franceville.

L’objectif serait d’éviter des pénuries et une flambée des prix de certains produits de première nécessité.

Pour sa part, le ministre des Transports, Brice Constant Paillat a rassuré les populations. Il a indiqué qu’une réflexion est en cours pour la reprise assez rapide du trafic ferroviaire dans une sécurité maximale pour le personnel et les usagers du Transgabonais. Il a rappelé que l’interruption actuelle n’est pas due à une défaillance de la voie ni à une erreur humaine mais à un phénomène naturel.

Du fait d’une pluviométrie abondante et d’un récent séisme de 4,8 enregistré dans la région, une montagne de terre s’est déplacée. Elle englouti 900 m de rails dont une partie s’est retrouvée dans le fleuve Ogooué qui borde le chemin de fer gabonais sur une très longue distance. Un train minéralier roulant à vide dans le sens Owendo Franceville s’est retrouvé piégé dans la boue avant de dérailler. Les quatre conducteurs pris au piège ont été secouru. Leur vie est hors de danger.

Aucun pronostique n’est disponible sur la reprise du trafic qui occasionne des pertes immenses dans l’économie du pays. Le manganèse, le bois et les produits de première nécessité comme le carburant et les vivres ne circulent plus. Tous les trains sont à l’arrêt.

Carl Nsitou

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