Tentative de fraude au Bac : après la suspension, les proviseurs risquent des poursuites judiciaires

Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de l’éducation nationale, Pr Patrick Daouda Mouguiama et son délégué Camélia Ntoutoume Leclerq le 11 août à Libreville © Gabonactu.com
Le Ministre de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale, Pr Patrick Daouda Mouguiama a déclaré mardi dans une conférence de presse à Libreville que les 26 chefs d’établissements scolaires publics (proviseurs et censeurs) épinglés pour avoir falsifié les bulletins de notes devant permettre à certains élèves de se porter candidats au baccalauréat session d’août 2020 pourraient faire l’objet des poursuites judiciaires.

« Nous en sommes au début des sanctions administratives qui ne sont pas encore définitives. Mais il faudrait bien que les gens comprennent aussi que nous nous réservons le droit si l’examen des faits le demandait d’entreprendre des poursuites judiciaires. Parce qu’il y a quand même eu pour certains cas des faux en écriture, des faux et usages de faux », a déclaré M. Daouada Mouguiama qu’accompagnait son ministre délégué Camélia Ntoutoume Leclerq.
Selon le membre du gouvernement, le « problème est plus grave qu’on ne l’imagine. J’aimerai que toutes les parties en prennent conscience ».
Ces chefs d’établissements ont été épinglés dans le cadre d’une commission rogatoire qui a été mise en place au mois de février. Les associations des parents d’élèves et les syndicats de secteur de l’éducation y ont été associés.
Avec l’aide des moyens techniques, la commission rogatoire a permis de détecter les bulletins trafiqués. Mais les présumés faussaires n’avaient pas pu falsifier le code barre estampillé sur les bulletins. Ce code reste infalsifiable, indique-t-on.
« C’est un signal que nous donnons parce que le système éducatif est gangréné par différents maux et l’un de ces maux c’est la tricherie », a déploré le ministre, lui-même enseignant à l’Université Omar Bongo (UOB) autre temple de magouilles de tout genre.
Outre les chefs d’établissements suspendus qui ont fait des aveux, il y a 26 responsables d’établissements du secteur privé qui sont également exposés aux affres de la justice.  Sur 798 candidats soupçonnés d’avoir fourni de faux bulletins de note, environ 400 ont été radié de la liste après avoir avoué leur forfait. Ces derniers ne passeront pas le baccalauréat programmé le 20 août prochain.
Cette année, il y a 30 000 candidats au baccalauréat au Gabon.

Sydney IVEMBI   

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