Assemblée Nationale : odeur d’opacité et de favoritisme

La colère et le mécontentement enflent au Palais Léon Mba, d’où ne cessent de filtrer des informations relatives à la part belle réservée aux membres du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti au pouvoir auquel appartient le Président de cette institution.

Les députés de la transition et les salariés de l’institution ne manquent pas d’alerter avec insistance ces dernières semaines sur l’inégale répartition du travail, des tâches et des responsabilités entre les différentes forces (partis politiques, syndicats et société civile) en présence à l’Assemblée nationale de transition.

 Injustice et retour en force du PDG

À titre illustratif, en s’appuyant sur un tableau comparatif avec la chambre haute du parlement de transition (Sénat), des sources autorisées indiquent que sur les six (6) commissions de travail : lois, affaires sociales, affaires étrangères, environnement, planification et finances ; seulement deux (2) n’ont pas échu aux cadres du Parti démocratique gabonais.

À part les commissions des affaires étrangères et de la planification, respectivement présidées par une militante de l’Union nationale et un membre des forces de défense et de sécurité, toutes les autres sont comme par un heureux hasard dirigées par le PDG.

La tendance serait la même, c’est-à-dire le copinage et le favoritisme dans la distribution des « prébendes » et la cooptation des différents responsables, commises à différentes missions parlementaires ; voire des hauts cadres de l’administration à l’Assemblée nationale, recrutés en majorité parmi les pdgistes, selon toute vraisemblance avec la bénédiction de la première autorité de l’institution.

Assemblée nationale du Gabon / Gabonactu.com
Assemblée nationale du Gabon © Gabonactu.com

Tout le contraire au Sénat. Ici, seule une commission -celle des finances, du budget et des comptes économiques de la Nation- a été dévolue à l’Union nationale, donc proche de la Présidente du Sénat.

La direction des autres commissions revient au RPM, au PLC, aux Démocrates, à une personnalité proche du PDG et à un membre des forces de défense et de sécurité. Un équilibre qui tranche avec l’hégémonie du PDG dans la chambre basse du parlement.

Décidemment, la sagesse des « elders » siégeant au Palais Omar Bongo peut encore une source d’inspiration pour le patron de l’Assemblée nationale.  

Féeodora Madiba

2 thoughts on “Assemblée Nationale : odeur d’opacité et de favoritisme

  1. Votre article est intéressant mais néanmoins incomplet.
    Pour être exhaustif,il faudrait dénoncer la main mise de l’ancien Pan Faustin Boukoubi sur la gestion administrative du palais Léon MBA.
    Comment comprendre que Jean François Ndongou se refuse à nommer son cabinet et emploie illégalement un directeur de cabinet qui n’est pas nommé ?
    Comment comprendre que l’administration de l’Assemblée nationale fonctionne seulement avec 1/3 de ses responsables administratifs , les 2/3 ayant été découragés ou maltraités par l’ancien Pan sont soit en détachement dans d’autres administrations, soit partis à la retraite.
    Depuis plus de cinq ans, de nombreux postes sont vacants . Monsieur Boukoubi au mépris du bon sens a mis un coup de frein a l’évolution de la carrière des fonctionnaires de l’Assemblée.Io a préféré jadis faire nommée son ex copine et son beau-fils venus d’ailleurs, respectueusement directeur et directeur général des services financiers alors que le palais Léon MBA regorge de cadres compétents.
    A ce jour,le cabinet du pan est composé à 100% d’éléments extérieurs ,venus avec l’ancien Pan.
    Hormis les agents du protocole de l’Assemblée tout le cabinet est composé d’agents originaires d’autres administrations ou du privé..
    Les fonctionnaires de L’assemblée nationale ont choisi de faire carrière dans cette maison.
    Est-il juste et convenable que leur évolution soit ainsi malmené au gré des hommes politiques en fonction de leurs calculs personnels ?
    N’est-il pas temps de rendre rigide la transhumance administrative qui fait du tort au déroulement des carrières des fonctionnaires ?
    Chaque fonctionnaire doit pouvoir évoluer en toute sérénité dans son administration d’origine.

  2. Vous ne devez pas être surpris c’est dans leurs genes les PDGiSTES l’injustice, le desorde et la manipulation , mais ce qu8ls.ne savent ils tombent dans.leurs propos piège tendu par le CTRI aucune volonté de changer leurs modes de gestion tordues, et cette avec ça que les partis politiques veulent organisés le dialogue à la.place des militaires ?

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