Affaire B. R Sarl : l’ancien ministre de l’économie Régis Immongault trainé devant le tribunal correctionnel le 19 mars

Le président du CAPPE, Emmanuel Mve Mba durant le point de presse ©  Gabonactu.com

L’ancien ministre de l’Economie de la promotion des investissements et de la prospective au compte de l’année 2014, Régis Immongault, sera devant le tribunal correctionnel de première instance de Libreville le 19 mars 2020 prochain suite à une plainte en citation direct déposé par le Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’Etat (CAPPE) et le collectif des épargnants de B.R Sarl qui ne cessent de réclamer le remboursement de leur argent perdus.
« Nous CAPPE et le collectif des de B.R Sarl avions décidé de porter plainte en correctionnel, via une citation direct, au ministre Immaugault qui représentait l’Etat a cette époque. Le tribunal a décidé de nous inviter à comparaitre le 19 mars 2020 avec le ministère étant entendu que c’est lui qui avait procédé à la liquidation de cet établissement de micros-finances »,  a affirmé  dans un point de presse, Emmanuel Mve Mba, président du CAPPE.
Cinq ans après avoir été victimes de cette escroquerie financière, le tribunal de première instance de Libreville a finalement jugé recevable la plainte déposé par le collectif pour réclamer le remboursement de leur argent perdu, ce malgré le mutisme dont cette justice faisait montre.
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Les anciens épargnants de BR-Sarl se sont rendus nombreux au siège du CAPPE pour écouter la déclaration ©  Gabonactu.com

L’audience du 19 va mettre sur le banc des accusés l’ancien ministre de l’économie qui avait procédé à la liquidation de la structure des micros-finances. Elle concerne aussi la COBAC et tous les partenaires de B. R Sarl, indique-t-on.
L’affaire BR-Sarl a éclaté en fin d’année 2015. Il s’agit d’une société de micro finance qui a appâté des milliers de gabonais en proposant des rémunérations allant jusqu’à 45% de leur épargne.
Les gabonais ont massivement adhéré à ce chant de rossignole. A Libreville comme dans les provinces, ils ont accouru déposer leur minimum vital. Certains se sont endettés pour espérer s’enrichir. D’autres ont pris des crédits bancaires. D’autres encore ont mis la main dans les caisses publiques ou privées dans l’espoir de reverser le capital après s’être fait du beurre.
Résultat des courses, BR-Sarl a baigné dans l’argent. Les dirigeants de la structure pris de folie de grandeur ont même promis des maisons à certains épargnants.
Le mensonge a fini par s’effondrer comme un château de cartes. Un matin et de façon simultanée, toutes les agences ont gardé les portes closes. Panique générale. Trop tard, le pasteur Yves Mapakou, gérant de la structure a pris la fuite laissant derrière une cohorte de victimes dont certaines sont mortes de crise cardiaque.

Antoine Mayombo

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