42ème anniversaire de l’indépendance de l’Angola : sous le sceau de la transition en douceur

Libreville, 12 novembre (Gabonactu.com) – Les angolais du Gabon ont célébré, samedi à Libreville, le 42ème anniversaire de l’indépendance de leur pays sous le sceau de la transition institutionnelle en douceur marquée par l’arrivée au pouvoir d’un nouveau chef d’Etat au terme d’une élection sans violences.
 
Crise économique oblige, l’ambassadeur d’Angola au Gabon, au Cameroun et au Tchad,  Serao Toko Diakenga, a invité ses collègues diplomates, les représentants de l’administration gabonaise, les amis et connaissances et les ressortissants angolais au Gabon dans sa luxueuse résidence située dans la nouvelle commune résidentielle d’Akanda. Cela n’est pas arrivé depuis plusieurs années.
 
« Bienvenue à la fête nationale d’Angola dédiée presque exclusivement cette année à la problématique de changement institutionnel qui a eu lieu dans notre pays », a dit avec beaucoup de fierté le diplomate angolais s’adressant à ses convives réunis autours de la piscine qui trône sur la façade principale de la résidence.

L’ambassadeur d’Angola au Gabon, Cameroun et Tchad s’adressant à ses invités @ Gabonactu.com

« 2017 est (…) une année importante et de référence historique pour le peuple angolais et les peuples de l’Afrique centrale et d’autres peuples épris de paix et de liberté parce qu’elle marque le jalon d’une transition apaisée dans la sous région, souvent caractérisée par les troubles postélectoraux », a  fait remarquer M. Toko Diakenga dont l’accent portugais se sentait à peine pendant sa lecture de son discours.
 
Le diplomate faisait ainsi allusion à la dernière élection présidentielle d’août 2017 qui a porté au pouvoir Joao Manuel Gonçalves Lourenço. Ce nouveau chef de l’Etat angolais a succédé à José Edouardo Dos Santos qui n’était pas candidat à sa propre succession après avoir dirigé le pays sans interruption durant 38 ans de 1979 à 2017.
 
M. Toko Diakenga a aussi dit à ses invités que l’élection présidentielle n’était pas la seule bonne nouvelle venue de son pays. Il y a eu également des élections législatives qui ont permis à 6 partis ou coalitions de partis politiques d’obtenir un ou des sièges de député à l’Assemblée nationale du pays fort de 220 membres.
Une vue partielle des invités @ Gabonactu.com

Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), le parti présidentiel a remporté la majorité avec 150 sièges. L’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), premier parti de l’opposition a arraché 51 sièges. 16 sièges pour la Convergence large pour le salut de l’Angola (CASA-CE), 2 sièges pour le Parti du renouveau social (PRS) et un siège pour le Front national de libération de l’Angola (FNLA).
 
Le diplomate a rendu un hommage au « père-fondateur  de la nation moderne angolais, le docteur Agostino Neto qui proclama la République angolaise. Il a aussi adressé une mention spéciale à José Edouardo Dos Santos qui a favorisé une transition en douceur dans le pays autrefois connu par le bilan macabre au quotidien de la lutte fratricide qui opposait le MPLA à l’UNITA du docteur Jonas Savimbi éliminé en février 2002.
 
Ce beau tableau décrivant la vitalité de la démocratie angolaise est un peu terni par la situation économique assez difficile que traverse ce pays pétrolier du golfe de guinée.
 
« A l’instar d’autres pays exportateurs de pétrole, l’Angola subit les effets de la chute à la fois brutale et relativement continue du prix du baril sur le marché mondial », a fait remarquer  M. Toko Diakenga.
L’ambassadeur et son épouse coupant le délicieux gâteau d’anniversaire aux couleurs nationales de l’Angola @ Gabonactu.com

Pour ne pas sombrer, son pays a lancé un courageux et ambitieux programme de diversification de l’économie pour sortir de la dépendance des revenus du pétrole. Le nouveau chef de l’Etat a ainsi mis en place un plan intercalaire à mettre en œuvre entre octobre 2017 et mars 2018 pour stabiliser la macroéconomie, relancer la croissance économique, générer des emplois et juguler les problèmes sociaux aigus.
 
Les convives ont, après avoir écouté les « nouvelles » de l’Angola, pays peuplé de 26 millions d’habitants, ont ensuite savouré les petits fours, le gâteau d’anniversaire et sablé le champagne.

Carl Nsitou

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