SOS Prisonniers Gabon plaide pour la liberté provisoire du syndicaliste Jean Rémy Yama

SOS Prisonniers Gabon (SPG), une organisation non gouvernementale œuvrant pour l’humanisation des prisons et l’indépendance de la Justice, a plaidé pour que le leader syndical, Jean Rémy Yama placé le 02 mars 2022 sur mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville  pour une affaire supposée d’abus de confiance, puisse bénéficier d’une liberté provisoire.

« SOS Prisonniers Gabon (SPG) rappelle aux autorités judiciaires que l’article premier alinéa 23 de la Constitution gabonaise dispose : « Nul ne peut être arbitrairement détenu ; Nul ne peut être gardé à vue ou placé sur mandat de dépôt s’il présente des garanties suffisantes de représentation (…) » En sus, l’article 132 du Code de Procédure Pénale gabonais prévoit que la détention préventive est une mesure exceptionnelle, elle peut être ordonnée pour garantir la représentation de l’inculpé devant la justice », a fait constater dans un communiqué SOS Prisonniers Gabon demandant par la suite sa liberté provisoire.

Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), Jean Rémy Yama, par ailleurs leader de Dynamique unitaire (DU), la plus grande et puissante confédération syndicale de l’administration publique a été interpellé le 27 février 2022 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville alors qu’il s’apprêter à prendre un vol pour le Sénégal. Il devrait s’agir d’un voyage médical. Après deux jours passés à la Direction général des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM) couramment appelée « B2 », il a été ensuite placé sous mandat de dépôt.

« SOS Prisonniers Gabon dit NON aux mandats des dépôts mécaniques et systématiques, et appelle nos magistrats de s’armer de courage, de professionnalisme et de conscience professionnelle », a-t-il fustigé.

Condamnant également avec véhémence cette arrestation, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la coalition-pays Gabon, a qualifié cette interpellation de « méthodes d’intimidations qui visent à affaiblir les syndicats et les associations de la société civile au Gabon ».

Camille Boussoughou

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